Venues de Californie, deux soeurs pétards excitent le punk-rock. Critique et écoute.
Le nom du groupe claque comme un brûlot de Nirvana. Ce premier album aussi, mais comme si Kurt Cobain avait mieux accepté sa part pop, l’euphorie d’un refrain lalala, l’innocence d’une mélodie en dentelle de sucre. Comme si, au lieu de parler des Beatles ou des Pastels, il en avait plus nourri sa musique – et l’avait moins empoisonnée à l’anxiété, au mauvais sang. Les frangines Clavin jouent ainsi du punk-rock californien, détendu, débraillé, joyeux : sunshine punk ?
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On s’inquiète, au départ, de l’absence sur ce premier album de leurs deux premiers singles, mais Looking for a Fight ou Love Spells remplacent fastoche ces fulgurances, qui réussissent le pari souvent raté de Hole : adoucir les angles du punk avec quelques douceurs locales, quelques perversités pop de L.A., des Bangles aux Runaways. Et, à ce jeu (chanter les Ramones comme des oies blanches), Jennifer et Jessie Clavin finissent médaillées : deux merdeuses sur le podium, l’oeil gluant de morgue, la bouche suintante de morve. Bonnes petites.
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