Un joyau clair-obscur où le jazz flirte subtilement avec la pop. Critique et écoute.
Patricia Barber confie parfois qu’elle préférerait ne pas chanter et se concentrer sur son jeu au piano. Cela peut surprendre vu ses capacités vocales et le soin qu’elle apporte à ses compositions, où l’écriture des textes fait l’objet d’une attention extrême. Fille de Floyd “Shim” Barber, saxophoniste dans l’orchestre de Glenn Miller, Patricia Barber privilégie son propre répertoire – même si elle a jadis enregistré un hommage à Cole Porter. Smash, gravé en quartet, embrasse un spectre large.
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Le jazz s’y évade parfois du côté de la pop dans des compositions où la chanteuse exorcise quelques démons. Parlant d’amour, elle cite au passage Einstein ou Heisenberg sur fond de bossa nova. Appliquée à sa musique, la théorie de la relativité se traduit par un sens consommé de l’espace et de l’équilibre. La place accordée aux respirations instrumentales n’est pas pour rien dans la réussite de ce très beau disque.
Hugues Le Tanneur
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