Dans une tribune publiée dans “Le Monde” le 9 août, quelques intellectuels se sont mobilisés pour soutenir les bouquinistes des quais de Seine, suite à la décision de la Préfecture de Paris de les obliger à déménager pour les Jeux Olympiques de Paris.
“Tout ce qui dégrade la culture raccourcit les chemins qui mènent à la servitude”. C’est sur cette citation d’Albert Camus que se lance la tribune dans Le Monde en soutien aux bouquinistes des quais de Seine de Paris. Ce mardi 9 août, plusieurs intellectuel·les (tel·les qu’Edgar Morin, Mona Ozouf et Michelle Perrot) ont signé un texte visant à protester contre la décision de la Préfecture de Paris d’enlever les fameuses boîtes vertes servant de support aux bouquinistes pour disposer leur marchandise. Le but de cette directive étant de sécuriser la cérémonie d’ouverture des JO.
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Menée par le philosophe Daniel Salvatore Schiffer, la tribune dénonce “cette funeste décision” et prend la défense de cette gigantesque librairie en plein air, présente depuis plus de 450 ans. Invoquant la catastrophe économique que pourrait entraîner ce déménagement forcé “en pleine saison touristique”, le texte précise : “Ce plaidoyer en faveur des bouquinistes de Paris est aussi, plus généralement, en défense de la culture en ce qu’elle a de plus noble sur le plan éducatif, de plus élevé sur le plan moral et de plus précieux sur le plan historique, face à l’obtuse permanence de sa destruction.”
Une pétition déjà en ligne
La pétition lancée le 26 juillet dernier pour la “sauvegarde des bouquinistes des quais de la Seine” a d’ores et déjà atteint près de 67 600 signatures au moment de l’écriture de cet article. “Les bouquinistes des quais de la Seine figurent au patrimoine mondial de l’humanité. Il est difficile d’imaginer les quais de la Seine sans bouquinistes, ça revient à détruire l’âme de Paris”, appuie les quelques lignes accompagnant la pétition.
De son côté, dans un communiqué du 27 juillet, la mairie de Paris a annoncé comprendre l’importance des bouquinistes pour les quais de Seine. Elle y fait la promesse de prendre en charge l’enlèvement et la repose des boîtes, ainsi que les rénovations pour tout potentiel endommagement : “Cette rénovation constituera un élément d’héritage supplémentaire des Jeux et contribuera à appuyer la candidature des bouquinistes des quais de Seine au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco”.
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