Avec son folk sculptural de Californie, Julia Holter vous veut du bien. Critique et écoute.
Son premier album lui avait été inspiré par l’Hippolyte d’Euripide – autant dire qu’on n’est pas là pour la rigolade. Son deuxième porte un nom qui vient aussi du grec : Ekstasis. Oeuvrant dans une veine folk mystique, Julia Holter fait autant de la musique pop (In the Same Room) que de la musique d’église (Our Sorrows) : on pense à une Agnes Obel qui aurait fricoté avec des boy-scouts, une Kate Bush acoquinée avec Devendra Banhart.
Là où beaucoup de musiciens de cette catégorie privilégient la forme, Julia Holter soigne l’écriture, les chansons, le fond : toutes fonctionneraient parfaitement sans ces costumes quasi religieux. En ce sens, la jeune femme ne signe pas seulement son deuxième album, elle offre aussi avec Ekstasis une belle suite à The Deserters, le récent premier disque de Rachel Zeffira. Ces deux demoiselles méritent déjà la victoire du meilleur espoir féminin de l’année. La messe est dite.
concert le 27 juillet à Lyon (Nuits de Fourvière)