La dance congelée et cinglée d’un docteur ès sciences politiques. Critique.
Phénomène de blog depuis la parution des premiers extraits de son troisième album et quelques concerts marquants, John Maus est une énigme. Natif d’Hawaii, surfe-t-il sur les rouleaux du Pacifique ou ne glisse-t-il que sur la banquise ? Ce docteur ès sciences politiques pense-t-il pouvoir abattre le sens de l’histoire en confrontant, dans la violence, le clinquant de synthés obsolètes à des idées pop futuristes et révolutionnaires ?
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Ce copain et collaborateur d’Ariel Pink confond-il le Manchester aux fusains raides de Joy Division et la bande-son des Chariots de feu, la physique quantique et l’art pur ? “Nous devons devenir nos propres et impitoyables censeurs”, annonce-t- il. Aucune censure ici, pourtant, mais une liberté formelle absolue : sur ces morceaux tarés, sur cette dance glaciale et convulsée, dans ces tréfonds électromélancoliques, Maus n’a pour limite que celle de ses idées. Et elles sont folles.
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