Le leader de Placebo, Brian Molko est accusé de diffamation par gouvernement italien d’extrême droite.
Brian Molko, chanteur et guitariste du groupe britannique Placebo, est poursuivi en justice par la Première ministre italienne pour diffamation, après que celui-ci l’a qualifiée de “fasciste” et de “raciste” lors du festival Sonic Park le mois dernier à Stupinigi, dans la banlieue de Turin. Selon les médias italiens qui ont rapporté l’événement, Molko aurait dit : “Giorgia Meloni, sale merde fasciste, raciste, va te faire foutre.”
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Toujours le mois dernier, les procureurs de Turin ont ouvert une enquête soupçonnant l’artiste américano-britannique de 50 ans d’avoir insulté les institutions de l’État. En Italie, toute personne qui “publiquement diffame la République”, mais aussi le Parlement, le gouvernement, le Conseil constitutionnel, la justice ou l’armée est passible d’une amende pouvant aller de 1 000 à 5 000 euros. Giorgia Meloni n’a pas commenté publiquement les remarques de Molko ni les poursuites judiciaires.
Répercussions pour Placebo en Italie
Certaines communes italiennes ont fait savoir depuis qu’elles refuseraient que le groupe se produise sur leur territoire. La ville de Matera a annoncé qu’elle retirait ses subventions au Sonic Park. Au contraire, le maire de Sassari en Sardaigne a indiqué pour sa part maintenir le concert de Placebo (qui a eu lieu le 1er août dernier). “La commune de Sassari ne condamne personne et ne fait la leçon à personne. Si Placebo commet des actes obscènes, vulgaires, ils en répondront devant la justice, pas au maire ni à la région”, a déclaré le maire Nanni Campus, aujourd’hui sans étiquette mais issu de la même mouvance politique que Giorgia Meloni.
Placebo se produira le 25 août prochain sur la Grande Scène de Rock en Seine, pour les 20 ans du festival du domaine national de Saint-Cloud.
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