On ne croyait plus en Miss Kittin, héroïne electro. On avait salement tort ! Critique et écoute.
Ca fait déjà plus de dix ans que Miss Kittin & The Hacker sont apparus avec leur premier album farci de tubes intergalactiques. Il propulsait illico les deux Grenoblois, fans des années 80, au sommet de la tempétueuse vague electroclash qui déferlait à ce moment-là. S’il a eu le mérite de ne pas chercher à capitaliser au plus vite sur ce fulgurant succès, le duo n’a pas doublé la mise, loin s’en faut, avec un deuxième album (Two) paru seulement en 2009 – tandis que l’electroclash avait presque totalement disparu des radars (et des radios).
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Les deux albums sortis par Miss Kittin en solo – I Com (2004) et Batbox (2007) – n’avaient guère convaincu non plus, rendant par contraste encore plus scintillant son nouvel opus, judicieusement baptisé Calling from the Stars. Cet album traduit un vrai accomplissement et témoigne d’un lent mûrissement. Ayant de toute évidence pris le temps de peaufiner ces vingt-trois (!) nouveaux morceaux, Miss Kittin, griffes affûtées et miaulements affinés, se montre ici très inspirée.
De pop synthétique en techno mélodique, de refrains futiles en spirales fatales, de plages atmosphériques en assauts énergiques, taillés pour les dance-floors (on imagine sans peine les ravages que peuvent causer Flash Forward, Bassline, Life Is My Teacher et Blue Grass), elle file avec agilité d’un point à l’autre, sous une voûte drôlement bien étoilée.
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