Bâtard ébouriffé de rock’n’roll et de soul, un album taillé pour la fête. Critique et écoute.
Imaginez un instant que Kraftwerk se soit appelé Les Grattes Electriques qui Défoncent le Cul. Il y aurait eu comme tromperie sur la marchandise. C’est encore pire chez ces Londoniens, dont le garage rafistolé, déglingué, n’a jamais vu un ordinateur, peut-être jamais un Minitel ou même une montre à quartz. Vintage mais pas coincé au musée Grévin, leur rock’n’roll en costard de marlous parés pour la virée top classe chez les filles est l’une des choses les plus vivantes, pétaradantes et excitantes à avoir agité la nuit londonienne depuis une nuit d’amour fantasmée entre Amy Winehouse et Willy Moon.
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Car il s’agit ici de dance-music, huilée à la gomina, lubrifiée à la soul féroce, électrocutée par un garage-rock à la méchanceté avérée, vociférée par des chats lubriques. “Bring me the head of a hipster”, beuglent-ils, poussés au vice par la production au cran d’arrêt de Mark Neill (Black Keys). Et soudain, de Shoreditch à Bastille, on troque les barbes et les moustaches pour une banane huilée et rigoureuse. Ils ne rigolent pas, mais qu’est-ce qu’on s’amuse !
concert le 18 mai, à Saint-Laurent-de-Cuves (festival Papillons de nuit)
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