Un double portrait puissant d’une mère et d’un fils marocain, l’adaptation en animation du manga de sport le plus vendu au monde et la comédie de Marie Garel-Weiss… Voici les films à voir (ou pas) cette semaine.
Les damnés ne pleurent pas de Fyzal Boulifa
Ce qui est beau, dans ce deuxième long (le premier n’est pas sorti en France) réalisé par un Britannique d’origine marocaine (Fyzal Boulifa, court-métragiste plusieurs fois récompensé), c’est qu’il ne juge pas ses personnages. Il ne les caricature pas, les éclaire sous des jours différents, au sens figuré comme au sens propre, tant la photo et les cadres parfaits embellissent ces protagonistes et les rendent multiples.
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Lire la critique de Jean-Baptiste Morain
The First Slam Dunk de Takehiko Inoue
The First Slam Dunk, s’il est un grand film sur ce sport, est aussi une réflexion sur l’intensité physique et sa représentation, comme l’équipe se cimente par la mise en scène. En ce sens, sport et cinéma trouvent une dramaturgie commune, réunis ici par l’animation, et touchent du bout du doigt une forme d’éternité, jusque dans un final expérimental inouï (noir et blanc, mutisme, glitchs….) et quasi orgasmique.
Lire la critique d’Arnaud Hallet
Sur la branche de Marie Garel-Weiss
Pour son deuxième long, Marie Garel-Weiss fait preuve d’un talent d’écriture burlesque incontesté qui s’incarne avec justesse et drôlerie dans les mouvements (in)contrôlés de ses personnages border, quitte à délaisser un scénario qui se consume en se faisant.
Lire la critique de Marilou Duponchel
Juniors de Hugo P. Thomas
Si l’on retrouve le même désir que chez les Boukherma (Teddy, L’Année du requin) de peindre avec une douce insolence la ruralité française, contrairement à ces derniers où l’étrangeté fait partie prenante du décor, la bizarrerie de Juniors se travaille plus lentement voire en sourdine et intervient par petites touches, telle une irruption totalement inopinée.
Lire la critique de Ludovic Béot
La Vache qui chantait le futur de Francisca Alegría
La démarche est louable et le regard stimulant (la convergence des luttes sur un mode SF), mais le traitement des personnages et de ce qui forge un lien est trop peu développé pour que l’apocalypse annoncée et le déchirement attendu ne suscitent autre chose que le constat d’une idée théorique trop en place.
Lire la critique de Marilou Duponchel
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