La pop onirique et très amicale d’Espagnols qui rêvent debout. Critique.
On devrait nous embaucher pour tourner les clips d’Hatem (Hola A Todo El Mundo). On y verrait des garçons très beaux et élancés cavaler sur le bord d’une falaise, les cheveux rasés sur les côtés avec une longue mèche folle en crinière, ils porteraient des Riviera flashy parce que ça serait forcément l’été, et aussi des yeux tristes, parce qu’ils seraient sensibles, un peu poètes, même que ça les aiderait bien avec les filles, qui arriveraient en fin de clip, peut-être en barque, tribales, sortant comateuses d’une mer de vapeurs.
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Elégance, hauteur, spleen et romantisme : c’est le cahier des charges de cette pop jouée à la fée électrique, à la poudre de perlimpinpin. Venue de Madrid, elle ouvre un puits de lumière dans le shoegazing, embarque l’ambient-pop dans un luxuriant dédale. Ses ambitions sont vastes, ses horizons dégagés, ses équilibres entre acoustique et électronique, songwriting et soundwriting ont visiblement été réglés en des accords de paix. La deuxième chanson, magnifique, s’appelle They Won’t Let Me Grow. Alors que dans un monde juste, Hatem pourrait un jour grandir à la hauteur de M83 ou MGMT.
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