Contemplative et adoucissante, de la pop dépouillée venue d’Islande. Critique et écoute.
“Pour l’instant, je suis l’hiver”, dit le titre. C’est souvent l’hiver chez Olafur Arnalds, la neige a tout harmonisé, les flocons cliquettent à la fenêtre : musique de veillée, d’attente, de mots épars, de soupirs laconiques. Mais bizarrement pour l’hiver islandais, la lumière est éclatante sur For Now I Am Winter.
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Certes pâle et oblique, elle ranime ces chansons ankylosées, ravive des humeurs délavées : comme dans les longues pièces mélancoliques et sublimes de ses deux Jóhannsson de compatriotes (Jóhann et son IBM 401 ou Barði et son Häxan), l’omniprésence des paysages islandais peut, en un coup de soleil, en une giboulée de cordes, passer de la violence tragique à la douceur sereine. Tout cela avec une économie de mots, de sons, d’effets qui évoque les pièces les plus contemplatives et suggestives de James Blake ou Max Richter, autres éventuels frères de playlist, qui s’appelerait Un songe en hiver.
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