Ancienne petite gloire de l’indie-rock, la bassiste de JJ72 impressionne.
En 1999, elle était élue seconde femme la plus désirable du rock par les lecteurs du Melody Maker. Quatre ans plus tard, elle quittait la basse, le rock, son groupe JJ72 et se consacrait à ses études. Mais après dix ans de silence, Hilary Claire Woods est de retour (le Melody Maker et JJ72 ne lui ont pas survécu) aux commandes solitaires de The River Cry.
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Elle était censée avoir étudié le cinéma pendant cette absence : on la soupçonne d’avoir aussi pris des cours du soir en épuration d’écriture, d’arrangements et de production. Nettement échappée de l’excitation d’un rock souillon/brouillon, elle visite aujourd’hui à pas feutrés un rock autrement plus complexe, dans lequel elle croise d’illustres aînées ayant suivi le même parcours de la rage vers le sage : PJ Harvey ou Hope Sandoval de Mazzy Star.
Douces, solennelles, étirées, ses merveilles – comme While I Lie – ne seraient pourtant pas les mêmes si, avant de se lover au creux d’un piano ou d’un violoncelle, elles n’avaient pas fréquenté avec assiduité l’urgence, la fureur… dont elles conservent en creux les échardes, les aspérités. On entend un solo de chat sur cet album : pas un LOLcat.
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