Un Anglo-bricolo reconstruit le psychédélisme à partir de vieux disques cassés. Critique et écoute.
Enfants, avec de vieux bouts de chambres à air et d’autres matériaux glanés au hasard des poubelles, on confectionnait des balles pour jouer à la stripaille, jeu de rue qui, en dépit de règles plus complexes que celles d’une salle de marché, nous procurait une joie primitive qui se mesurait aux brûlures sur les doigts et aux bleus aux articulations. On se fichera un peu de savoir si Luke Donovan a construit son Spectral Park en torturant lui aussi des bouts de disques trouvés aux ordures.
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Parce que son objet est bel et bien semblable à notre jeu : rapide, sale, bruyant, dangereux, épuisant et terriblement jouissif. De cet absolu chaos psychédélique de façade évoquant un Swinging London intemporel, où Animal Collective serait martyrisé à la fois par les mods et les rockeurs, ressortent des chansons. Bien formées, pop et même entraînantes. Les boucles aux rebonds imprévisibles dévoilent des constructions précises et une fin qui justifie tous les moyens : danser.
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