En s’emparant d’un terrible fait divers, l’historien Ivan Jablonka apporte la preuve que les sciences humaines peuvent être aussi de la littérature.
C’est un prix Médicis plus que mérité : Ivan Jablonka avait créé la surprise à la rentrée avec Laetitia ou la fin des hommes (le Seuil) un récit où il menait l’enquête pour reconstituer minutieusement l’assassinat d’une jeune fille, Laetitia. Un “fait divers” qui avait fait couler beaucoup d’encre il y a quelques années.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
L’historien, qui a déjà publié pléthore de livres, retraçait toute la chaîne des mécanismes qui mènent une jeune fille, placée en foyer d’accueil – et dont la sœur est abusé par le père de cette famille –, à être à son tour victime de l’horreur. En plus d’avoir réussi un texte hybride, entre récit littéraire et essai, Jablonka signait une forme de manifeste puissant contre les violences faites aux femmes, toujours aux plus faibles, aux plus démunis. Ce prix fait la preuve que les sciences humaines peuvent être aussi de la littérature.
Coup double pour le Seuil
Le Seuil fait coup double en remportant également le prix Médicis de l’essai pour Boxe de Jacques Henric. Cela gâche-t-il les chances de Régis Jauffret, le seul auteur Seuil encore présent sur leur liste, de recevoir le Goncourt ? Réponse demain, 3 novembre, à 13 h. Le prix Médicis de littérature étrangère a été attribué au suédois Steve Sem-Berg pour Les Elus (Robert Laffont).
{"type":"Banniere-Basse"}