L’engagement des acteurs et des actrices aux côtés des scénaristes en grève depuis le début du mois de mai pourrait drastiquement changer la donne en faveur du mouvement.
Alors que le contrat de la SAG-AFTRA (Screen Actors Guild‐American Federation of Television and Radio Artists) avec l’AMPTP (Alliance of Motion Picture and Television Producers), représentant des studios, expire dans deux jours, les acteurs et actrices hollywoodien·nes, visiblement peu convaincus·es des négociations en cours, ont élevé la voix une nouvelle fois. Dans une lettre ouverte publiée par Rolling Stones, ils demandent aux dirigeants de leur syndicat de manifester une attitude inflexible dans la négociation avec les studios.
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Cette lettre fait suite, notamment, à une vidéo de la Présidente de la SAG-AFTRA, l’actrice et productrice Fran Drescher (rendue célèbre par son rôle dans Une Nounou d’enfer), publiée cette semaine et dans laquelle elle affirmait : “Nous avons des négociations extrêmement productives qui sont axées sur toutes les questions cruciales, les plus importantes pour vous. Nous sommes forts et nous allons parvenir à un accord fondateur”.
Craignant un compromis tiède qui ne répondrait en aucun cas à toutes les demandes émises, une partie de la profession a tenu à réagir. Plus de 300 actrices et acteurs, dont Meryl Streep, Jennifer Lawrence ou encore Rami Malek, se sont dits prêts à emboiter le pas de la grève, qui dure depuis début mai : “Cette grève entraîne de lourdes difficultés pour beaucoup de gens et personne ne la souhaite, mais nous sommes prêts à faire grève s’il le faut […] Nous estimons que nos salaires, notre métier, notre liberté de création et le pouvoir de notre syndicat ont tous été sapés au cours de la dernière décennie. Nous devons inverser ces trajectoires.”
Rappelons que la SAG-AFTRA a des revendications sensiblement similaires à celles des scénaristes, notamment en ce qui concerne l’ajustement des salaires sur l’inflation et la création d’un cadre légal pour l’Intelligence Artificielle. Le syndicat des acteurs·trices avait voté au début du mois massivement en faveur de l’autorisation de grève avec un pourcentage qui approchait les 98%. Un chiffre qui selon Fran Drescher constituait un message de force et de soutien.
Les productions hollywoodiennes en stand-by
Si le mouvement ne fait qu’enfler depuis que certain acteurs·trices se sont greffés à la grève, comme Amanda Seyfried, Brian Cox, Sean Penn ou Elizabeth Olsen, il se pourrait que cette prise de position générale permette aux scénaristes de stopper toutes les productions cinématographiques et ainsi de paralyser l’audiovisuel américain.
La mobilisation en cours a déjà affecté l’avancée de plusieurs projets, dont la série The Last of Us et l’arrêt définitif de l’adaptation du film culte Metropolis en série pour Apple TV+.
C’est également les gros blockbusters estivaux – Barbie et Oppenheimer en tête – qui pourraient en pâtir, faute de stars pour assurer les tournées promotionnelles.
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