Après dix-huit ans d’absence, Jean-Philippe Verdin rallume enfin les machines, toujours à mi-chemin entre synthétique et organique.
L’histoire raconte que c’est à la fin des années 1980 que Jean-Philippe Verdin a pris la tangente face au classicisme inscrit dans ses racines familiales, en découvrant Berlin et ses sonorités industrielles, avant d’être pris à la gorge par une rave à Jussieu. Illuminé par les musiques électroniques, signé à 30 ans sur le vénérable label F Communications, Readymade FC séduit avec Bold (2001), album d’electronica pointilliste unanimement salué.
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Pourtant, malgré le succès d’estime et l’excellent Babilonia (2006), avec notamment Feist au générique, le projet s’enfonce peu à peu dans l’oubli, Jean-Philippe Verdin préférant traîner de la mode (une bande-son pour Hedi Slimane) à la production pour la chanson française (Hubert Mounier, Barbara Carlotti, La Grande Sophie).
Une revisite du passé sans nostalgie aucune
Plus de vingt-cinq ans après ses débuts, Readymade FC rallume enfin ses machines et opère un retour discret sur un label… berlinois brillant, avec une collection de vignettes pop empruntant autant au trip-hop qu’à la soul, au jazz qu’à l’electronica, tout en invitant une brochette d’artistes de renom, de la chanteuse réunionnaise Ann O’Aro à Jeff Hallam, le bassiste préféré de Dominique A.
Revisitant son passé sans céder à la nostalgie, I Can Change alterne tubes pop (Dolphins) et hip-hop torturé (Lenny Bruce), variations jazz (Cliff) et touches exotiques (In Landrwa) avec toujours en tête cette écriture ciselée comme de la dentelle et ce mix subtil entre synthétique et organique.
I Can Change (Grönland Records/PIAS). Sortie le 16 juin.
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