Deux briscards de la scène folk-rock de L. A. et des tonnes d’instruments vintage. Critique et écoute.
On connaissait déjà le premier, l’une des figures du nouveau songwriting folk californien. On est ravi de découvrir le second, et le groupe qu’ils forment désormais. Quand Pete Yorn et J. D. King, amis de longue date, se mirent à composer ensemble, il y a dix ans, ils n’avaient pas idée de ce qui en sortirait. Résultat : The Olms, groupe et album, sorti sur le mythique label Harvest Records (Syd Barrett, Pink Floyd…), relancé à l’occasion du rachat d’EMI par Universal.
Ligne de guitare simple lorgnant vers la country, délicatesse des arrangements, choeurs folks : l’album pourrait se contenter d’être une jolie chose rétro, un chouette hommage aux références des musiciens – Beach Boys ou Kinks. Mais la prouesse technique de King, dont les instruments dénichés dans les marchés aux puces de Los Angeles feraient se pâmer de jalousie tout musicologue, associée à la dimension tragique des textes de Yorn, fait de The Olms une excellente surprise. Ainsi du majestueux A Bottle of Wine Etc., ou riment nostalgie et carpe diem. On peut remercier Linda Ramone, veuve de feu Johnny et compagne de J. D King, d’avoir eu la bonne idée de lui présenter un jour son ami Pete Yorn.