Un nomade échoué à New York joue la pop en plein air, sans retenue. Critique et écoute.
L’an passé, on s’émerveillait face à la pop ascendante, en expansion, de Strange Weekend, premier album de cet Italo-Anglais basé à New York. On adorait sa façon, à la My Bloody Valentine mais en paix avec ses amplis, de jeter des mélodies d’enfant, en caoutchouc, contre le mur du son. Ploc ploc ploc (au ralenti). Depuis, Mauro Remiddi a tellement poussé les murs de sa chambrette qu’il est dehors, dans un grand air qui donne un peu le vertige à sa pop peu habituée à de tels espaces, à de telles lignes de fuite.
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Mais elle trouve vite ses marques, en occupant le terrain par la grâce d’arrangements sans retenue, dès le second morceau Cluster, qui donne le signal de départ d’un tiercé réservé aux licornes, où Porcelain Raft cavalera aux trousses de Spiritualized ou même MGMT. C’est donc le grand concours hippie, la kermesse du psychédélisme bienheureux, sans épine, sans épique. On pense toujours un peu à Beach House aussi, mais cette fois-ci, c’est une maison bleue, adossée à la colline.
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