De Disney Channel, ‘N Sync à « Cry Me A River » et « SexyBack », des seins de Janet Jackson et lèvres de Scarlett Johansson au Saturday Night Live et « Suit & Tie » : retour, en 15 vidéos, sur la carrière (millimétrée) de JT.
I’ll Take You There au New Mickey Mouse Club avec Britney Spears (1994)
1994 : quatre gamins plein d’avenir mènent de front l’émission culte de Disney Channel, The New Mickey Mouse Club. On ne le sait pas encore, mais ils deviendront tous autant qu’ils sont d’énormes reusta mondiales puisque ces gosses de l’Amérique profonde ne sont autres que Ryan Gosling, Christina Aguilera, Britney Spears et Justin Timberlake. Les deux derniers, futur couple, reprennent ici (en mauvais playback) un titre de The Staple Singers. Attention, la tenue très nineties de faux Kriss Kross de Justin pique les yeux.
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Bye Bye Bye des ‘N Sync (2000)
Un an après la fin du New Mickey Mouse Club, Justin Timberlake, 15 ans, se fait recruter au sein du boysband ‘N Sync, groupe monté de toutes pièces par une industrie de la musique alors fascinée par les (énormes) profits que les groupes à minettes peuvent engendrer. Pas d’erreur puisque Timberlake et ces quatre acolytes vendront plus de 50 millions d’albums pendant les quelques années que durera leur carrière – un chiffre qui fait de ‘N Sync le troisième boysband le plus rentable de l’histoire de la musique. Extrait de leur second album, Bye Bye Bye réunit tous les ingrédients des clips de boysband de l’époque : une bonne meuf, des baggy, des grosses bagnoles, des effets spéciaux plus ou moins réussis et une choré travaillée. En prime, Justin, ses bouclettes et sa décoloration bien ratée coursé par des chiens.
This Train Don’t Stop There Anymore d’Elton John (2001)
Deux ans avant la séparation des ‘N Sync, Justin se fait enrôler par Elton John pour jouer une version jeune du chanteur dans l’un de ses clips. On découvre alors Timberlake, pas mauvais acteur, grimé en star des années 70, lunettes roses et costumes rayés de rigueur. Touchant (et un peu kitch aussi).
Cry Me a River feat. Timbaland (2002)
C’est la première étape du virage de carrière de Timberlake. Exit les ‘N Sync, le blondinet veut se racheter une crédibilité, mais va y aller doucement. Alors qu’il recrute pour son premier album solo Timbaland et la fine équipe à la hype grandissante début 2000, Pharell Williams et Chad Hugo de The Neptunes, Justin arrête les teintures foireuses et surtout, plaque sa petite amie de l’époque, Britney Spears, en fanfare et en vidéo – tout un symbole pour celui qui essaie de se décoller l’étiquette « minet de boysband » du front. Le clip du tube intersidéral Cry Me A River est en effet un message direct à cette pauvre pleureuse de Britney (« tu étais mon soleil, tu étais ma terre« , eh ouais) dont une sorte de sosie de dos a d’ailleurs été embauché pour le tournage. Pleures-moi une rivière donc.
Rock Your Body (2003)
Justin n’est certes plus dans ‘N Sync, mais il en garde encore quelques vestiges histoire de ne pas perdre sa fanbase de départ : un diamant plus gros que le PIB du Zimbabwe à l’oreille, un penchant pour les survêtements blanc et surtout, un sens de la choré qui tue. Entouré de néons et de danseurs, Timberlake se la donne grave sur le hit extrait de Justified, conquérant au passage les chambres d’ado mais aussi un tout nouveau public. Mention spéciale à Justin, human beatbox.
Le pelotage de fesses de Kylie Minogue aux Brit Awards (2003)
On ne déconne plus : Justin n’est plus le gentil fils de l’Amérique puritaine, mais un grand garçon avec une sexualité. Sur la scène des sacro-saints Brit Awards, l’Américain le prouve en se frottant allègrement à Kylie Minogue et s’achète en deux secondes une image un peu sulfureuse en attrapant le popotin de la demoiselle à pleine mains – l’Australienne a plus tard déclaré n’avoir pas été tenue au courant de ce léger changement de chorégraphie. +3000 points sur l’échelle du sexyboy.
Le « Nipplegate » au 38e Super Bowl (2004)
L’épisode du 38e Super Bowl américain aurait pu être une resucée de celui des Brit Awards. C’était sans compter le nez de l’ami Justin, encore plus futé qu’on ne le croyait. En douce, le jeune homme et sa partenaire d’un soir, Janet Jackson, modifient le déroulé de la soirée pourtant chronométrée à la seconde près. En résulte une fin de Rock Your Body où Timberlake susurre « but I’ll have you naked by the end of this song » (« mais tu seras toute nue à la fin de cette chanson« ) en dévoilant le sein de Janet devant un public hystérique et une Amérique choquée – rappelons que le Super Bowl est aussi un des programmes télévisés les plus regardés de l’année aux Etats-Unis. L’affaire du « Nipplegate » fera par la suite grand bruit, Timberlake et Jackson ayant même fait l’objet de plaintes en justice. Le principal intéressé, lui, se contentera de déclarer que le malheureux nichon a simplement été victime d’un « défaut de costume« . Bien ouej Juju.
http://www.youtube.com/watch?v=yVkGn6xEZgc
SexyBack feat. Timbaland (2006)
Premier extrait du génial FutureSex/LoveSounds, SexyBack marque l’étape n°2 (et la plus importante) de la transformation de Timberlake, désormais en couple avec la super cool Cameron Diaz, de sept ans son aînée. Ambitieux, novateur, sensuel voire carrément sexuel, ce second album montre le jeune homme sous un visage d’adulte. Fini la rigolade des frottis-frottas avec Kylie Minogue ou Janet Jackson, adieu baggy et veste Sergio Tacchini, Timberlake se prend pour un espion classieux en costume trois pièces et finit par pécho une jeune femme en soutif sur un meuble. Chaud et surtout diablement efficace.
My Love feat. T.I. et Timbaland (2006)
On garde le gilet de costume, la grosse bonnasse et on ressort la compagnie de danseurs : paru en 2006, le clip en noir et blanc de My Love poursuit la grande entreprise de transformation de JT et s’offre comme toujours la présence de Timbaland (devenu producteur attitré de Timberlake), mais aussi celle du rappeur T.I. Et le MTV Music Award de la meilleure chorégraphie l’année suivante.
http://youtu.be/93HAAniZquI
Dick in a Box de The Lonely Island avec Andy Samberg (2006)
Etape n°3 de l’adoubement de Timberlake en icône absolue du cool : Justin dévoile son sens de l’humour et son goût de l’absurde. La chose passe par son pote Andy Samberg, nouvelle recrue du mythique show américain Saturday Night Live qui, aux côté de son faux groupe The Lonely Island, livrera par la suite deux albums et des clips aussi débiles les uns que les autres (dont l’hilarant I’m On A Boat qu’il est toujours bon de revoir). C’est donc à l’occasion de son passage au SNL que Timberlake se grime en chanteur raté des années 80 dans la chanson Dick in a Box, qui comme son nom l’indique, parle de bites dans des boîtes. A moins d’avoir passés les huit dernières années dans une grotte, impossible qu’elle vous ait échappé.
http://youtu.be/WhwbxEfy7fg
What Goes Around… Comes Around feat. Scarlett Johansson (2007)
Retour à Justin le chaud lapinou avec ce clip où l’Américain entérine une bonne fois pour toutes son passage au statut de sex symbol. Timberlake y chope tranquillou Bonnasse Ière, aka Scarlett Johansson. Entre la scène de la piscine version Romeo + Juliet, l’ambiance cabaret burlesque, le corset de Scarlett, la baston et la poursuite en caisse, Timberlake inscrit en lettres de feu le terme serious bad boy sur son CV. Et rend, par la même occasion, verts de jalousie 78% de la gente masculine mondiale.
La parodie du clip de Single Ladies avec Beyoncé et Andy Samberg (2008)
Après avoir fait monter la température d’un cran avec What Goes Around…, Justin reprend sa panoplie d’amuseur public pour le SNL le temps d’une parodie du fameux clip de Single Ladies de la reine Beyoncé. Aux côtés d’Andy Samberg toujours et de la dite Queen B, il enfile body et talons aiguilles avec décontraction et passe, une fois encore, pour le mec le plus cool de la terre.
http://www.youtube.com/watch?v=zFce9IMFAP4
A History of Rap au Late Night de Jimmy Fallon (2010)
Idée de génie : invité sur le plateau du célèbre talk show de Jimmy Fallon, Timberlake et le présentateur se lancent dans une rétrospective géante (et franchement drôle) de l’histoire du rap. La chose aura même plus tard trois suites à voir ici et là pour la plus récente de ce week-end. Culte.
http://www.dailymotion.com/video/xf0tqp
Justin Timberlake en Bon Iver au Saturday Night Live (2012)
Récapitulons : Justin est beau gosse, Justin est super sexy, Justin est super drôle et Justin connaît ses classiques du rap sur le bout des doigts. Ne manquait que « Justin s’y connaît grave en pop Pitchfork ». S’il ne jure depuis quelques années que par Arcade Fire, Radiohead, David Byrne et les Strokes, le blondinet affiche cette fois-ci publiquement ses goûts en se moquant gentiment de Bon Iver dans une vidéo tournée pour le SNL – pour lequel il a aussi repris Rihanna déguisé en bouteille de bière (pour Justin déguisé en omelette, c’est par là).
Suit & Tie feat. Jay-Z (2013)
Après une longue pause et des rôles malins au cinéma (chez Nick Cassavetes, dans le film indé Black Snake Moan et dans The Social Network de David Fincher), Timberlake annonce, début janvier, son retour surprise à la musique via un titre plutôt chouette, Suit & Tie, en featuring avec Jay-Z. L’Américain y joue curieusement à fond la carte de l’imagerie et du son rétro (clip en noir et blanc, costumes, vieux micro…). On joue le jeu jusqu’à la mise en écoute intégrale de The 20/20 Experience, troisième album interminable, pas novateur pour un sou et dans l’ensemble assez décevant. Peu importe : Timberlake excite désormais autant le lecteur de Pitchfork que la minette de quinze ans du fin fond du Kentucky. Well Done Justin, well done.
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