Déguisée en Catherine Parr, Alicia Vikander tente de déjouer les stratagèmes d’une cour qui souhaite se débarrasser d’elle. S’il nous avait par le passé séduit·es, Karim Aïnouz déçoit avec un film d’époque pauvre et mal joué.
Grosse promotion pour le cinéaste brésilien qui passe du très délicat La Vie invisible d’Eurídice Gusmão en 2019 (prix Un Certain Regard) mais modeste en termes de budget (800 000 dollars) au Jeu de la reine, en compétition officielle, une méga machine avec star hollywoodienne (Alicia Vikander et Jude Law) et un budget vingt-cinq fois plus élevé.
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On ne retrouve pas grand-chose de ce qui faisait le charme infini de son dernier film présenté à Cannes, à peine une préoccupation pour une forme de sororité subsiste, mais de façon cosmétique. On a surtout l’impression de voir un mauvais épisode de Game of Thrones (dragons et combats en moins), où les deux comédien·nes principaux·ales se laissent aller à leur pire tendance : Alicia Vikander un mutisme si pénétré qui confine à la vacuité, et Jude Law un cabotinage tout en grognements et en larges grimaces.
On est tout de même intéressé·e par cet épisode peu connu de l’histoire, qui raconte la façon dont Catherine Parr, sixième et dernière épouse de Henry VIII, première femme à avoir publié un livre sous son nom en Angleterre et reine ayant eu le plus de maris (quatre), a dû résister aux intrigues de cour. Une cour qui flirtait avec les protestant·es pour la faire déchoir et répudier par le Roi.
Firebrand – Le Jeu de la reine présenté en sélection officielle
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