Jeudi 18 mai, une œuvre de Louise Bourgeois a été vendue 32,5 millions de dollars à New-York. C’est un record pour une sculpture réalisée par une femme.
Impressionnante, voire effrayante, l’araignée d’acier haute de trois mètres de Louise Bourgeois, a été achetée lors d’une vente aux enchères de la maison Sotheby’s à New-York. Le montant conséquent de 32,5 millions de dollars constitue un record pour une œuvre de l’artiste, mais aussi pour une sculpture réalisée par une femme. La statue était conservée jusqu’alors par la Fundaçao Itau à São Paulo, au Brésil.
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La sculptrice française, naturalisée américaine, est considérée aujourd’hui comme une figure artistique majeure du XXe siècle. Kelsey Leonard, responsable des ventes aux enchères du soir au Sotheby’s, a attesté que “les araignées de Bourgeois sont sans aucun doute un véritable chef d’œuvre de l’art du XXe siècle”. Elle a insisté en disant que la transaction de la sculpture avait été un “moment vraiment spécial”. Quelques œuvres de la plasticienne sont exposées dans certains des plus grands musées, comme le Tate Modern à Londres, le musée Guggenheim Bilbao en Espagne ou encore le musée d’art moderne de San Francisco.
Une ode à sa mère
Araignées – nom de sa série d’araignées géantes sculptées en acier ou en bronze – a permis à Louise Bourgeois d’explorer ses traumatismes, comme la perte de sa mère, à travers son travail. Les aranéides lui rappellent des figures bienveillantes et protectrices. Cette collection est une ode à sa mère, tisseuse de tapis. “Ma mère était aussi intelligente, patiente, utile, raisonnable et indispensable qu’une araignée”, avait défini l’artiste, décédée en 2010. Dans sa création Maman – une autre araignée géante – 26 œufs de marbres se cachent dans l’abdomen, synonymes de fécondité, de protection, mais également de frayeur et d’emprisonnement.
Louise Bourgeois est connue notamment pour sa série d’araignées géantes, mais aussi pour ses tableaux de femmes-maisons et ses éléments phalliques. À travers son art, elle interroge la place des femmes dans l’espace domestique, ainsi que la porosité entre le masculin et le féminin.
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