La ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, a profité du Festival de Cannes pour détailler le plan d’investissement intitulé “La grande fabrique de l’image”.
Cette initiative s’inscrit dans la stratégie d’investissement “France 2030”, lancée en 2021 par Emmanuel Macron, et vise à faire “de la France un leader des tournages, de la production de films, séries et jeux vidéo, de la post production (effets spéciaux notamment) et de la formation aux métiers du cinéma et de l’audiovisuel”, comme l’explique la ministre de la Culture. Un appel à projets avait été lancé en 2022, et Rima Abdul Malak a profité du Festival de Cannes pour dévoiler les 68 projets retenus répartis dans douze régions. Les 350 millions d’euros investis financeront ainsi onze studios de tournage, douze studios d’animation, six studios de jeux vidéo, cinq studios d’effets spéciaux et de post-production ainsi que 34 organismes de formation.
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Une stratégie “inclusive”
Parmi les projets phares de l’initiative, notons la création d’un gigantesque complexe cinématographie de 4 000 m² à Tourcoin, la création de la première école dédiée aux séries avec le “Séries Mania Institute” à Lille ou encore le développement des studios de la Victorine de Nice. Dans une interview accordée au Film français, la ministre souligne que “l’ouverture sociale est également un enjeu structurant au cœur de ces projets. Ils intègrent une dimension inclusive et vont chercher des talents dans les champs les plus éloignés de cette industrie.” Ce plan d’investissement permet ainsi de valoriser les régions, comme avec l’école de cinéma Kourtrajmé qui se déploiera à Marseille et en Guadeloupe.
Cet investissement de 350 millions d’euros fait suite à l’annonce de la réduction drastique des subventions attribuées au festival du court-métrage de Clermont-Ferrand. Interrogée par Le film français sur cette politique “culturelle” menée par Laurent Wauquiez, la ministre de la Culture a fait part de son incompréhension : “Je trouve cette décision inexplicable. (…) Il y a un manque de transparence et une dérive néopopuliste. (…) Il n’y a eu aucune concertation. Clermont-Ferrand est notre plus grand festival de court-métrage, reconnu dans le monde entier, qui fait émerger les talents de demain. (…) Quel est l’intérêt pour Laurent Wauquiez de vouloir affaiblir un festival avec une telle notoriété, une telle force économique et culturelle ? Je me battrai pour le défendre.” L’association Sauve qui peut le court métrage a d’ailleurs lancé une pétition, en forme de lettre ouverte à Laurent Wauquiez, qui a déjà obtenu plus de 10 000 signatures.
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