Les fantasmes bizarres d’un loser machiste, par un dessinateur adoubé par Crumb.
Il y a un an, Robert Crumb déclarait aux Inrocks que son artiste français préféré du moment était David Sourdrille, « un type dont le travail est très dérangeant », un « artiste brillant très obsédé par les femmes et qui se dessine comme un loser sans attraits, un petit gars moche ».
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Aujourd’hui, les Requins Marteaux donnent l’occasion de vérifier ses dires avec Les Idoles malades. Dans cet ensemble de récits courts, David Sourdrille raconte ses rêves tordus, ses fantasmes crapuleux voire gore. Il s’y représente effectivement doté d’un physique commun, obsédé par le sexe et les femmes. Son personnage, macho et malchanceux, est tantôt meurtrier ou victime de chasse à l’homme, superhéros foireux ou supplicié par la gent féminine. Loin de se contenter d’une accumulation de scènes trash, David Sourdrille soigne ses scénarios, mis en relief par son trait entre caricature et réalisme. Doté d’une imagination insensée et emplie d’humour noir, il mélange sans vergogne les univers, accumule, comme dans les vrais rêves, les enchaînements d’idées délirants. Un recueil qui aurait pu s’intituler « Mes (graves) problèmes avec les femmes »…
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