Produit par Kanye West, l’ex-trublion de Clipse signe un blockbuster rap efficace. Critique et écoute.
Les premiers mots du premier morceau annoncent la couleur, vert dollar : “This is my time, this is my hour”. Depuis qu’il a signé chez Kanye West, Pusha T semble partager les ambitions impérieuses de son patron. Après trois albums de Clipse, plusieurs mixtapes et des millions de collaborations, il sort enfin son premier album rutilant, son grand disque. My Name Is My Name est un vrai blockbuster américain, bouffi de testostérone, de flambe bling-bling, de témoignages d’ancien dealer, de refrains r’n’b sirupeux…
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Les producteurs sont tous auréolés de multiples disques d’or, et la liste d’invités presque digne d’un dîner du Siècle. A l’écoute de l’excellent Suicide avec ses vieux potes Pharrell Williams et Ab-Liva, on regrette pourtant que le taulier ne se lance pas plus souvent sur des beats expérimentaux et transgressifs. Pusha T ne possède ni la fougue folle de Danny Brown, ni le charisme caustique d’Eminem, mais il demeure un sniper verbal infaillible – et toujours bien entouré. Même si on n’y entend jamais ou presque la voix de Kanye, ses fans reconnaîtront partout, sur ce disque, l’ombre de leur idole.
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