Quand un jeune Américain méticuleux offre une pop magique. Critique et écoute.
Parfois, la grâce tient à peu de choses. Sept titres. Sept titres et sept merveilles pour Mutual Benefit, aka Jordan Lee, qui a composé cette BO cosmico-lyrique quelque part entre Boston, Saint Louis et New York. Un premier album qu’il considère comme “thérapeutique”, composé de subtiles mélodies mêlant cordes, cloches discrètes et flûtes langoureuses dans une cohérence absolue (Golden Wake).
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Un songwriting haut perché entre Elliott Smith, Owen Pallett et Peter von Poehl, survolant un florilège de cordes pincées et d’harmonies délicates, qui s’ouvre sur le flot entraînant d’une Strong River et se referme sous la pluie dorée de Strong Swimmer. Au contraire du titre de l’élégiaque Advance Falconry, ce n’est pas un rapace qui tournoie dans ce ciel rêveur, mais plutôt un albatros majestueux, libéré de ses chaînes, qui sublime son spleen à travers cette pop raffinée, magique et délicieusement fragile. On a peur que ça casse, que ça se déchire.
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