Du folk aérien et sophistiqué par un Londonien exilé en Grèce.
Coup de malchance : le calendrier n’a pas été favorable au premier album de Westerman, sorti en 2020 en pleine pandémie mondiale. Faute d’avoir pu défendre cette œuvre majestueuse, l’Anglais Will Westerman a soigné sa désillusion par la musique pendant cette période où tous les plannings sont devenus flous. Dans ce monde à l’arrêt, alors qu’il était coincé en Italie durant de longs mois de confinement, ce songwriter subtil s’est mis à imaginer des rythmiques plus libres. Résultat direct de ces expérimentations, son second LP nous parvient dans un contexte bien plus apaisé.
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Le natif de Londres vit désormais à Athènes, et l’on retrouve des échos de son pays d’adoption sur ces neuf nouvelles chansons (dont CSI: Petralona, qui fait référence à un quartier de la capitale grecque). Entre folk en apesanteur, textures acoustiques minimalistes et bribes synthétiques, Westerman poursuit ici sa quête existentielle loin du brouhaha du monde moderne.
Nouvelles perspectives réjouissantes
Coproduit par James Krivchenia, qui n’est autre que le batteur de Big Thief, An Inbuilt Fault se veut intimiste, parfois même méditatif, et rappelle des sonorités entendues chez José González ou Ásgeir. Dans cet ensemble un peu trop homogène à la longue, les deux derniers morceaux offrent des changements de ton bienvenus et ouvrent sur de nouvelles perspectives réjouissantes, notamment une superbe envolée rock en guise de coda.
An Inbuilt Fault (Partisan Records/PIAS). Sortie le 5 mai.
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