D’une maturité flamboyante, mêlée à une fièvre adolescente intacte après vingt-cinq ans d’une carrière ans égale. Etienne Daho lance son « Invitation ». Un album personne et sans masque à travers lequel il renaît de nouveau. Ivre d’amour.
Le grand frère de la pop revient, après quatre années d’éclipse. Entouré de quelques complices retrouvés (Marc Géronimi, collaborateur eighties) ou de toujours (Edith Fambuena, Brigitte Fontaine), Daho lance L’Invitation, un album de pop orchestrale paradoxalement assez nu et dépouillé, d’où se détache sa voix, jamais aussi en avant, d’une précision et d’une qualité de nuance dans l’interprétation impressionnantes. De ce nouveau précis des gerçures du sentiment, on retiendra quelques nouvelles pépites : L’Invitation, premier single, tout à la célébration d’un nouveau départ amoureux ; La vie continuera, ballade apaisée et cérémonie des adieux ; Les Fleurs de l’interdit, proposition de passage à l’acte immédiat qui éclaire Ronsard à la lumière électrique du Velvet…
Et aussi les deux bombes du disque : L’Adorer, qui sur un thème entêtant, d’abord composé pour un film (Après lui de Gael Morel), réussit une sidérante exploration des fonds post-traumatiques de la dépression amoureuse ; et enfin Boulevard des Capucines, coup d’éclat impudique du disque, où le chanteur adapte une lettre que lui a adressé son père peu de temps avant sa mort.
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