Après “Akene”, sorti fin 2021, Gontard revient avec “2032”, son cinquième album. Il en dévoile un premier extrait en images, “Ce qui restera de nous”, avec lequel il dresse un tableau sombre de ce qui nous attend.
“Au printemps 2027, ça s’est encore un peu durci (…) l’armée est entrée dans le game/c’était terminé”, déclare Gontard dans un titre plus parlé que chanté, tristement d’actualité. Il y égrène les injonctions auxquelles la société est confrontée depuis 2020 “Veuillez passer dans le sas”, “Sauvez des vies, restez chez vous”, chaque formule barre l’écran, comme placardée. D’une voix à la rage contenue, il raconte la suite de l’uchronie abordée avec 2029, son troisième album, et annonce la couleur du cinquième, 2032, qui arrive le 21 avril.
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À l’image des mouvements amorcés par le personnage du clip, le titre prend des allures de marche militaire. On suit, sur ce tempo cadencé, les tribulations urbaines d’un homme qui traverse sans conviction une zone industrielle (celle de Gontard-sur-Misère), puis un parking de Pôle emploi avant de se frayer un chemin pour s’allonger dans l’herbe, offrant à ce clip un plan ironique.
S’il était nécessaire de démontrer que Gontard est plus actuel que jamais, il suffit de faire un tour sur son compte Instagram, sur lequel il suggère aux radios de passer ses morceaux dans les playlists de grève. Il faut dire que les titres racontent à eux seuls les jours présents : la Main tiède de la Violence, les Loups, Faillite, Prolétaires, Intimidation, Fin de concession, Rivoluzionari, Travail …
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