C’était l’album français le plus attendu de l’année et il n’a pas déçu. Entre deux avions, rencontre avec Marlon et Sacha pour parler d’un retour sans pression.
Alors, 2016 ? C’est l’année du deuxième album…
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Marlon – Je trouve qu’on a mené de beaux projets. On a commencé l’année avec Sphynx et c’était cool. Esthétiquement, on est allés vers de nouveaux horizons mais en suivant une certaine continuité. On a pu affirmer une ligne nouvelle.
Il y avait beaucoup d’attente…
Marlon – Comme sur le premier album, en fait, vu qu’on a buzzé dès
le premier ep. La pression, on se la met nous-mêmes pour sortir des trucs qui nous plaisent.
Sacha – On nous a toujours dit qu’il fallait vite faire les choses et vite les sortir, et que sinon, on nous oublierait. Finalement, tu peux prendre ton temps si tu penses que ce sera mieux au final.
Qu’est-ce qui a changé depuis le premier album ? Une confiance supplémentaire ?
Marlon – Ouais, une confiance et des moyens. Maintenant, on peut choisir
des restos cool en tournée ! Et puis on a eu des couves de magazines. Ça fait six ans que le groupe existe. On est davantage dans le paysage.
Sacha – Je me rappelle l’excitation des premiers concerts. C’était évidemment plus ouf que maintenant. On avait tout à faire, tout à prouver. Maintenant, on enchaîne les dates, on fait la même setlist tous les soirs. La première fois qu’on a pris l’avion pour l’étranger, on était fous. Maintenant, ça nous casse les couilles !
Marlon – Là, on revient du Chili et d’Argentine, où on allait pour la première fois. C’est le genre de trucs qui remet un peu de piment dans la salade.
Cette année, tous les jeunes groupes français que j’ai interviewés ont parlé de La Femme…
Marlon – C’est cool, ça fait plaisir. Mais je me rends compte que quand on a “ouvert la porte”, comme disent certains, d’autres le faisaient déjà. Avec Mustang, on a commencé un peu au même moment.
Sacha – Stereo Total, aussi. On les a découverts après, mais ils étaient déjà dans un délire boîte à rythmes et sixties.
Vous avez écouté quoi ces derniers mois ?
Marlon – L’album de Pone, j’ai kiffé. Le nouveau Growlers aussi, le son
et la production sont vraiment bien, même si certains couplets, bof. Mais ils prennent des risques, et ça j’aime bien.
Sacha – Il y a eu Suuns. Sinon, il y a des morceaux cool dans la Fat White Family…
Marlon – Je n’aime pas trop écouter de la musique dans le tour bus, je préfère quand on en joue. Je trouve ça con de perdre du temps. Ça peut toujours être l’occasion d’écrire de nouvelles chansons.
Vous avez fait beaucoup de concerts. Les attentats, ça a changé quelque chose ?
Sacha – C’était bizarre. A La Route du Rock, par exemple, il y avait plein
de militaires partout.
Marlon – Ah ouais ? Moi, j’ai pas trop vu la différence. Continuer à faire des concerts, c’est une sorte de devoir. Parfois, sur scène, j’imagine que des mecs arrivent avec des guns… C’est badant. Mais je ne sais pas quoi dire
de spécial. A part les gens qui ont été personnellement touchés, tout le monde a repris son train-train quotidien.
Vous vous sentez parfois déconnectés de l’actualité ?
Sacha – Ouais, on est quand même dans notre monde. Ça m’arrive
de ne pas voir les nouvelles pendant longtemps. Puis je me fais des sessions où je regarde tout d’un coup.
Marlon – Même si on dit que c’est fatigant, on a quand même la vie d’artiste. Et cette vie-là, effectivement, elle peut te déconnecter du reste. Je ne sais parfois pas quel jour on est.
Votre moment préféré de 2016 ?
Sacha – J’ai bien aimé la première semaine de novembre. On était en relâche à New York. J’ai fait que bouffer dans des putains de restos, j’étais avec une fille cool, j’étais heureux.
Marlon – Moi, je suis globalement heureux tout le temps.
Vos projets pour la suite ?
Marlon – On a une idée de film. Ça devrait arriver dans les trois prochaines années. On pensait aussi ouvrir un club de rock à Biarritz…
Sacha – Et sinon, on veut faire Paris-Biarritz à pied au printemps.
Marlon – Ouais, pour le fun, le mythe du troubadour, tout ça. On pourrait
faire des concerts sur la route, avec juste une guitare et une flûte. A l’ancienne. Ou sinon à la Forrest Gump, avec plein de gens qui te suivent !
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