Du 21 janvier au 5 mars, le 104 à Paris accueille vingt-cinq jeunes photographes européens et des artistes invités. Nous vous en présentons cinq.
Les combattantes de Sonja Hamad
De plus en plus de femmes kurdes entrent en résistance contre l’Etat islamique. Sonja Hamad les a suivies à Kobané, dans un travail au long cours qui les montre dans leur quotidien, au combat ou évoluant dans les ruines de cette ville fantomatique, où elles apparaissent vulnérables mais extrêmement déterminées. Au sein de la culture kurde, ces femmes ont très peu de droits. Leur combat est aussi celui d’une libération contre des normes sociales archaïques.
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Les métaphores visuelles de Sigrid Viir
La galerie invitée du festival met l’Estonie à l’honneur cette année. Parmi les travaux présentés, celui de Sigrid Viir, artiste originaire de Tallinn. Elle utilise la figure de la métaphore comme système de production visuelle. Résultat : des photographies très plastiques qui jouent avec les déplacements de sens et interrogent l’interaction entre un objet et les yeux qui le regardent.
Les épouvantails de Kate Fichard
La Parisienne Kate Fichard mêle couramment espaces, objets et corps dans son travail et engage une réflexion sur l’expression corporelle. Cette série questionne plus spécifiquement une certaine idée de la peur contemporaine, en convoquant dans une version relookée et très plastique la figure aujourd’hui majoritairement disparue de l’épouvantail, censé effrayer les oiseaux et autres animaux qui s’en approchent.
La famille de Stéphane Winter
On aime beaucoup le travail autobiographique de ce photographe suisse. Né en Corée du Sud, Stéphane Winter est adopté à l’âge de 1 an par un couple suisse. Dès l’âge de 15 ans et pendant les vingt-cinq ans qui suivent, il les photographie. Sa série, qui pioche parmi ces milliers de clichés souvent humoristiques et décalés, raconte l’adoption dans la durée et interroge ce qui fonde une famille, à travers ses représentations et ses rites.
Les adolescentes fantomatiques de Bérangère Fromont
C’est l’été. Dans un village de Lettonie, un groupe d’adolescents s’ennuie. Commence alors une exploration de la forêt qui règne tout autour du village, avec ses légendes, ses fantômes… Tel est le point de départ de l’histoire que nous raconte Berangère Fromont, dans cette série allégorique sur la fin de l’enfance.
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