Alors que la situation de la télé Bolloré d’info continue est toujours en cours de règlement, d’anciens salariés d’I-Télé ont créé un nouveau support : Explicite.
Et soudain I-Télé a réapparu dans le paysage. C’était dimanche soir, lors du deuxième débat de la primaire de la gauche, débat bien plombant qui, comme vous le lirez pp. 13-14 dans l’analyse qu’en fait Rémi Lefebvre pour Les Inrocks, fut une sorte de prétournée d’adieux du Parti socialiste.
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Quand on dit I-Télé, on parle bien entendu du I-Télé d’avant, celui qui a été défendu tout l’automne et cet hiver par ses journalistes en colère (trente et un jours de grève).
Pas du I-Télé qui confia un programme consternant à Jean-Marc Morandini et reçut pour cela une mise en demeure du CSA pour “manquement aux exigences d’honnêteté et de rigueur”. Ni de celui soutenu “les yeux dans les yeux” et “regard pas content” par Laurence Ferrari devant Arnaud Montebourg.
Ou encore par Audrey Pulvar, dans un échange Twitter sordide (“La vie continue vous savez”) avec – entre autres – le redresseur de torts Sylvain Bourmeau (qui depuis qu’il a publié la marrade Bâtonnage se prend pour un mix de Pierre Bourdieu et de Jean-Jacques Schuhl – alors qu’on est plutôt sur “Oui-Oui fait du cut-up”).
Cinquante anciens salariés d’I-Télé refont de l’info
On cause encore moins, quand on dit I-Télé, du repaire gériatrique qui accueille Jean-Pierre Elkabbach pour se refaire la cerise à quelques semaines de la présidentielle (le “Taisez-vous” de Marchais à Elkabbach et Duhamel, c’était en 1978 sur Antenne 2, soit il y a presque… quarante ans).
Non, L’idée forte, l’essence d’I-Télé, c’est celle qui est aujourd’hui portée par une cinquantaine d’anciens salariés de la chaîne d’info à travers Explicite. Un média qui sera présent sur les réseaux sociaux et YouTube, et qui livrera des contenus journalistiques nouveaux, numériques, interactifs.
“Explicite” c’est le message envoyé par des journalistes qui ont choisi de ne pas travailler pour Bolloré, de ne pas tolérer d’être sur la même antenne que Jean-Marc Morandini, et qui n’ont pas envie de rester sur une chaîne qui n’est plus que l’ombre d’elle-même, même si certains, parce qu’il faut bien maintenir son train de vie, estiment que la vie continue.
Explicite, c’est un signal fort : quitter sa zone de confort, chercher de nouvelles solutions, imaginer un avenir. Un message qui, compte tenu de ce que nous avons pu voir et entendre lors de ces piètres primaires de la gauche et de la droite, gagne à se faire entendre au-delà de la classe médiatique. Longue vie à Explicite.
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