La liste des albums à paraître en 2017 fait rêver.
En 2017, préparez-vous à recevoir une hotte pleine à craquer de disques épatants, découvertes et / ou confirmations. Et pour préparer vos oreilles à cette année pleine de rebondissements, on vous propose une pré-sélection des 40 albums les plus recommandables, classés selon leur date de sortie (quand elle prévue).
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Brian Eno – Reflection
date de sortie : sorti 1er janvier chez Warp
Dernier épisode des albums ambient de Brian Eno, Reflection retrouve les hauts-plateaux que constituent pour l’éternité ses Music For Airport (1978) ou The Plateaux of Mirror (1980). Sortis en plein post-punk, ces deux album fondamentaux offrait en creux une musique pareillement extrême : le silence contre le tapage ; l’introspection contre la tension. A la panique et à la cacophonie de 2017, il fallait bien une réponse pareillement cinglante, assourdissante : ça sera Reflection, immense stimulateur d’imagination plutôt qu’inoffensif simulateur de vol planant. Car l’espace, phénoménal, entre les notes, cette économbie d’esbrouffe, cette place livrée aux songes font de cet album une humble mais triomphante victoire de la solitude, de l’insularité : même en société, il s’écoute seul, génère des réactions disparates, se mesure à vous-même. “Méfions-nous de l’art: il n’est souvent que de la virtuosité” disait Erik Satie. Eno lui répond en une poignée de notes jetées au vent céleste, dans un dédale d’échos. JDB
disponible sur Apple Music
Run The Jewels – Run the jewels 3
date de sortie : dispo en digital et dès le 13 janvier en physique chez Run The Jewels Inc.
Deux ans et demi après leur deuxième album, Killer Mike et El-P donnent des news avec le bien nommé Run The Jewels 3. Ils y invitent notamment Danny Brown, Kamasi Washington et Tunde Adebimpe (TV on the Radio) pour la suite de leurs aventures, à compter parmi les plus excitantes du rap US actuel. M de A.
disponible sur Apple Music.
Bonobo – Migration
date de sortie : le 13 janvier chez Ninja Tune
L’Anglais Simon Green, alias Bonobo, brouille les repères et repousse les frontières le temps d’un sixième album à entendre comme la BO apaisante d’un monde en déliquescence. En concert le 8 mars à Paris (Olympia), le 9 à Strasbourg et le 10 à Villeurbanne. M.D.
disponible en précommande
The xx – I See you
date de sortie : 13 janvier chez Young Turks
Ces dernières années, entre deuil, distance et chaos personnel, la carrière de The XX a été mise entre d’épaisses parenthèses. Le succès solo de leur bidouilleur Jamie xx aurait pu achever les Londoniens : c’est l’inverse qui s’est produit. Ragaillardi par cette énergie, sauvé du noir par un goût assumé de la pop music, le trio offre avec son troisième album, I See You, une cure de modernité et d’euphorie à ses chansons grises. JDB
disponible en précommande.
The Flaming Lips – Oczy Mlody
date de sortie : 13 janvier
Le prochain album du groupe, Oczy Mlody, promet d’ores et déjà un bel acid-trip entre tristesse mélancolique et optimisme. Les premiers extraits disponibles à l’écoute (Castle et How) sont des pépites à aller découvrir rapidement, et offrant une belle et sombre réflexion sur notre époque. Connaissant leur caractère festif et explosif en concert, nous ne pouvons qu’avoir hâte de découvrir les lives qui accompagneront ce nouvel opus. M.M.
disponible en précommande
Flo Morrissey & Matthew E White – Gentlewoman, Ruby Man
date de sortie : 13 janvier chez Glassnote
Matthew E. White et Flo Morrissey ont commencé par faire « Lee » commun en 2015, le temps d’une reprise de Some Velvet Morning pour un hommage à Lee Hazlewood. Et c’est ainsi, sous une bonne étoile, qu’est né Gentlewoman, Ruby Man, un album de dix reprises en duo, sans Lee Hazelwood, mais avec des chansons de Frank Ocean, Leonard Cohen, du Velvet Undergound, de Nino Ferrer, James Blake, Charlotte Gainsbourg et quelques autres. Toutes transfigurées en version pop-soul, avec un léger parfum d’années 70, et beaucoup d’amour. Le disque doudou du moment. S.D.
disponible en précommande.
Le Vasco – La Transe des Oiseaux
date de sortie : 13 janvier chez Nowadays Records
Martienne et bizarre, inclassable pendant longtemps, la musique de Le Vasco a trouvé sa forme dans un premier album qui arrive enfin, histoire de démarrer l’année avec les yeux (et les oreilles) tournés vers le futur. La transe des oiseaux amorce un vrai parti pris, celui d’une esthétique post-internet assumée sur la forme comme sur le fond. Au programme : des morceaux comme Easy Online, dont la deuxième moitié est assez belle pour faire pleurer tous les robots du monde. M de A.
disponible en précommande.
Foxygen – Hang
date de sortie : 20 janvier chez Jagjaguwar
C’est un des albums les plus fous, les plus excentriques, les plus extravagants qui maltraiteront vos oreilles en 2017. Après une quatrième album raté et prétentieux en 2014, les Californiens larguent les amarres, droguent la raison et s’embarquent pour un trip multicolore qui relie les comédies musicales de Broadway au psychédélisme acide de san Francisco. De côte Est en côte Ouest, le trip est rocambolesque, audacieux et passe par de vertigineuses turbulences. Inutile de préciser qu’il faut un estomac bien accroché pour survivre à la chanson America, le grand péplum pété de cet épopée. JDB
disponible en précommande.
Tkay Maidza – TKAY (20/01)
date de sortie : 20 janvier chez Kitsuné
A 20 ans, avec son premier album, celle qu’on qualifiait un peu trop vite (mais pas absurde pour autant) de « nouvelle M.I.A. » se fait l’écho d’une génération qui a grandi avec le hip-hop mais pas que. A la clé : des hits en puissance. En concert le 2 février à Paris au Badaboum. M. de A.
disponible en précommande.
Tristesse Contemporaine – Stop and Start
date de sortie : 20 janvier chez Record Makers
Ne pas s’arrêter au nom de ce trio international basé à Paris. Mais se pencher avec volupté ou effroi, et souvent les deux à la fois, dans Ses chansons qui dansent comme Ian Curtis : hallucinées. Les deux premiers albums de Tristesse Contemporaine semblaient parfois appliqués, voire besogneux mais la tâche auto-imposée étaient colossale : faire tenir des glaçons dans la fournaise. Le trio maîtrise aujourd’hui totalement sa recette très personnelle de l’omelette norvégienne, en feu à l’extérieur, cryogénisée à l’intérieur. De la cold-wave chaude, si on veut. Certes, le trio s’amuse encore ici et là avec des tics eighties, comme la production abyssale des batteries dont Martin Hannett s’était fait le spécialiste. Mais plutôt que de penser uniquement à Joy Division, des merveilles absolues comme It Doesn’t Matter ou Stop and Start renvoient plutôt vers un pan moins évident des jeunes années Factory Records, notamment le funk glacial et pourtant moite d’A Certain Ratio. Car malgré son nom, malgré son son, Tristesse Contemporaine fait de la dance-music. Avec autorité, elle en veut à vos hanches, à vos fesses, à vos pieds, anticipe la disco du chaos à venir. JDB
disponible en précommande
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