A l’occasion de la sortie de « Nocturnal animals », le deuxième film du couturier Tom Ford, petit résumé de la filmo de Jake Gyllenhaal.
Jacob Benjamin Gyllenhaal, d’ascendance anglo-suédoise par son père et juive new-yorkaise par sa mère, est un enfant de la balle. Son père est réalisateur et sa mère scénariste. Sa marraine est Jamie Lee Curtis et son parrain Paul Newman… Pas mal, non ? Aujourd’hui, à tout juste 36 ans, il possède déjà une filmo impressionnante, qui frappe par sa capacité incroyable à se métamorphoser.
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Donnie Darko de Richard Kelly (2001) :
Donald J. « Donnie » Darko est un adolescent plein d’épis capilaires à l’air buté. Il est très intelligent et imaginatif. Son meilleur ami est une créature imaginaire, un lapin géant et affreux prénommé Frank, qui va le pousser à accomplir des actes extrêmement dangereux, voire criminels… Un thriller psychologique très lynchien, l’un des plus beaux films américains de ce début de millénaire. Gyllenhaal, entouré notamment de sa soeur Maggie et de Drew Barrymore (autre enfant de la balle) a déjà vingt et un ans quand il joue ce personnage inquiétant. C’est peu de dire qu’l rajeunit de cinq ans avec une aisance et une présence stupéfiantes.
2005 : Le Secret de Brokeback Mountain d’Ang Lee (2005) :
Le film qui le révèle aux spectateurs du monde entier. Faut-il raconter Brokeback Mountain, le film a qui fait pleurer toute la planète, cette histoire d’amour, sur plus de vingt ans, entre deux cow-boys (ou plutôt des gardiens de moutons) d’aujourd’hui ? Heath Ledger (mort trop jeune) est le blond, Jake le brun. Ils vont se séparer, mener une vie bien rangée, mais se revoir régulièrement parce qu’is s’aiment. Gyllenhaal a gagné en maturité depuis Donnie Darko. La réussite du film : montrer la banalité de l’homosexualité, qui ne pose de problème qu’à la société quand elle vit selon des valeurs ultra-patriarcales, comme celle du Wyoming des années 60 à 80. Jake est beau, jeune, drôle, serein, on croirait que rien de mal ne peut lui arriver.
Jarhead : La Fin de l’innocence de Sam Mendes (2005) :
Leonardo DiCaprio, Tobey Maguire, Christian Bale avaient été pressentis pour le rôle, c’est finalement Jake Gyllenhaal qui l’emporte… Le film se déroule pendant la guerre du Golfe de 1990 et montre la folie meurtrière vue par le regard d’un banal soldat pas rès finaud, joué par Jake. Crâne rasé, torse bien musclé et souvent montré, la beauté de Gyllenhaal réside moins dans les traits de son visage que dans celle de son corps, paradoxalement beaucoup plus homo-érotisé que dans Brokeback Mountain.
Zodiac de David Fincher (2007) :
L’un des meilleurs films de Fincher. Inspiré de faits réels, c’est l’histoire de deux journalistes qui vont tenter d’élucider, dans les années 60 l’une des affaires de serial killers les plus célèbres de l’histoire des Etats-Unis (le tueur, qui signait ses crimes sous le nom de « Zodiac », n’a jamais été démasqué). Gyllenhaal joue le rôle d’un dessinateur de presse, a priori peu à même de mener une enquête, qui va quand même s’associer à l’un des reporters spécialisé dans les affaires criminelles de son journal (Robert Downey Jr., génial lui aussi) pour tenter d’indentifier Zodiac. Très vite, ses donc visuels vont faire avancer l’enquête. Jake Gyllenhaal joue cette fois-ci un homme intelligent et timide, mais sans doute aussi un peu déséquilibré, tant il va mettre de lui dans cette quête effrayante à laquelle il va consacrer deux ouvrages et dix ans de sa vie.
Night Call de Dan Gilroy (2014) :
Sans doute pas un chef d’oeuvre, mais l’interprétation de Jake de ce journaliste ambitieux, avide d’infos à sensations au point de provoquer lui-même des faits divers, est incandescente. Pour le rôle, Jake Gyllenhaal a maigri. Visage émascié, cheveux collés sur le crâne, ses yeux semblent soudain plus grands et brillent de folie. Il fait vraiment peur. Un des ses plus rôles à ce jour.
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