Les mélodies de “Final Fantasy” à rejouer en rythme, 4 000 années d’Égypte antique et la Nintendo 64 en livre : c’est notre sélection vidéoludique de la semaine.
Theatrhythm Final Bar Line revisite Final Fantasy à travers ses musiques, la simulation culte Pharaoh se refait une beauté et le journaliste Patrick Hellio se penche sur le destin d’une console mal-aimée.
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Theatrhythm Final Bar Line
Sous le nom à coucher dehors, un incroyable coffre aux trésors. Ce n’est pas moins de 385 morceaux de la série Final Fantasy que le nouveau Theatrhythm, au principe classique mais bien pensé, invite à accompagner dans le bon tempo. Les œuvres d’origines sont abordées comme autant d’albums avec leurs moments-clés dans le rôle des chansons pour une fructueuse inversion : désormais, la musique passe au premier plan alors que l’aventure fait office d’accompagnement. Mimant la progression d’un jeu de rôle (gestion de l’équipe, points d’expérience…), Final Bar Line provoque un plaisir directement proportionnel à l’attachement que l’on ressent pour les jeux évoqués. Mais le fastueux hommage qu’il leur rend donne aussi sacrément envie d’aller voir de plus près ceux qui nous ont échappés.
Sur Switch et PS4/PS5, Square Enix, environ 60 €.
Pharaoh : A New Era
Pour une fois, ce n’est pas un hit console bariolé du passé qui a droit à son remake HD, mais quelque chose de plus sérieux (au moins sur le papier) : un city-builder paru sur PC en 1999 qui fait revivre 4000 années d’histoire égyptienne et même, merveille des merveilles, bâtir des pyramides. Remis au goût du jour (mais pas trop non plus) par les Bretons de Triskell Interactive, le très accessible et néanmoins touffu Pharaoh trouve un séduisant équilibre entre la rigueur documentaire et l’incitation à expérimenter – disons que c’est un peu comme construire des fourmilières en Lego en feuilletant une encyclopédie joliment illustrée. Sur l’Égypte antique, on peut aussi y voir un parfait complément à Assassin’s Creed Origins avec, cette fois, un accent moins sur l’aventure individuelle que sur les dynamiques collectives.
Sur Windows, Triskell Interactive/Dotemu, environ 20 €.
L’Histoire de la Nintendo 64 – La plus américaine des consoles japonaises
“Une machine qui semble irrémédiablement bloquée entre deux époques.” Ainsi fut la Nintendo 64, console riche en contradictions lancée en 1996 et échec commercial relatif (33 millions d’exemplaires vendus, quand même) dont Patrick Hellio retrace l’histoire dans un ouvrage très complet qui ne néglige ni le contexte de sa conception (l’essor des images de synthèse au cinéma dont elle emprunte les technologies, le triomphe du CD-ROM qu’elle snobe au profit de la cartouche…) ni les paradoxes de sa réception, plombée par les retards et le triomphe de la PlayStation. Son “héritage” est pourtant bien présent, de l’influence des emblématiques Super Mario 64 et Zelda : Ocarina of Time (sans parler de Super Smash Bros et Animal Crossing, nés sur Nintendo 64) à son insistance pour le multijoueur, à l’époque encore local, avec en particulier GoldenEye 007, dont le retour sur Xbox et Switch créé encore aujourd’hui l’événement.
Patrick Hellio (Third Editions), 216 p., 24,90 €.
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