Alors que Léa Seydoux avait été choisie pour le rôle-titre, Audrey Diwan a annoncé lundi 13 février via un post Instagram que ce serait finalement Noémie Merlant qui incarnerait la sulfureuse Emmanuelle.
Depuis le dernier Festival de Cannes, on sait qu’Audrey Diwan, la réalisatrice de L’Événement récompensée du Lion d’or à Venise en 2021, portera à l’écran une nouvelle adaptation du roman Emmanuelle d’Emmanuelle Arsan. Ce lundi 13 février, on a découvert sur Instagram que ce n’est plus Léa Seydoux qui prêtera ses traits au personnage (comme annoncé en mai 2022), mais Noémie Merlant.
Après avoir tourné avec Audiard dans Les Olympiades, Louis Garrel dans L’Innocent et donné la réplique à Cate Blanchett dans Tár, l’actrice reconnue internationalement avec le Portrait de la jeune fille en feu n’en finit pas d’enchaîner les rôles.
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Dans des propos rapportés par Deadline, Audrey Diwan revient sur son choix de casting : “J’adore Léa Seydoux, je veux faire un film avec elle un jour. Mais pour moi, ce n’était pas le personnage que j’imaginais. De Portrait de la jeune fille en feu à Tár, je n’ai cessé d’être séduite par la force du jeu de Noémie Merlant. Elle possède l’autorité et la séduction nécessaires à ce rôle. Noémie redéfinit la femme française. Son attitude, son sourire, ce soupçon d’insolence… Je suis aussi sensible à l’idée de trouver une partenaire intellectuelle en faisant ce choix, quelqu’un avec qui je vais composer ce personnage. Ce film va demander un investissement énorme, et une confiance mutuelle. Je sais que j’ai trouvé la bonne personne.”
Une Emmanuelle moderne
Coécrit avec Rebecca Zlotowski, le film promet de réinventer l’icône érotique, en rompant avec la série de films qui couvre les décennies 1970-1980. Toujours selon Deadline, la cinéaste précise sa manière d’appréhender le corps et l’érotisme du film : “J’adore raconter des histoires à travers le corps. Avec L’Événement, j’ai passé plusieurs années à explorer l’idée de peine. Puis, je dirais ‘naturellement’, j’ai voulu explorer le plaisir. J’aimerais lui rendre ses lettres de noblesse, j’aime filmer le corps avec un regard profond mais jamais provocateur. Et j’ai envie de m’emparer d’une grammaire cinématographique spécifique à l’érotisme. L’érotisme repose tout autant sur ce que l’on montre que sur ce que l’on cache. C’est de là que vient l’excitation.”
Transporté à notre époque, le film prendra place à Hong-Kong dans un hôtel de luxe où travaille Emmanuelle. Audrey Diwan souhaite explorer la quête du plaisir (et non la découverte) d’un personnage féminin puissant. “J’aime l’idée de ces couloirs où mes personnages se frôlent, se rencontrent, se cherchent. Au-delà de la question des corps, je veux explorer celle d’un monde qui formate toute forme de relation et voir comment ce système peut déraper, comment on se connecte aux autres et comment on touche à sa propre vulnérabilité. Ce qui tisse des liens de plus en plus profonds entre les individus. Avec un inconnu en particulier, un client de l’hôtel. Mais je n’en dirai pas plus pour l’instant. C’est le principe, il y a ce que l’on montre et ce que l’on cache.”
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