De la SF réinventée, des filles sur roulettes et de la plateforme rétro : c’est notre sélection vidéoludique de la semaine.
Le jeu d’aventure et de pilotage JETT change de direction avec son épisode additionnel Given Time, Roller Drama nous plonge avec humour dans le quotidien d’une équipe de roller derby et Go! Go! Pogogirl nous fait rebondir avec délice dans les années 1990.
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JETT: The Far Shore + Given Time
C’est inhabituel : loin de l’épilogue facile ou de la variante sans conséquence, le contenu additionnel (sans coûts supplémentaires) de JETT: The Far Shore se révèle un deuxième jeu à part entière, aussi ample et ambitieux que l’œuvre originale du studio Superbrothers, qui a reçu pour l’occasion le renfort de Richard Flanagan (Fract OSC). Plus que comme une suite de The Far Shore, Given Time peut se voir comme sa face B, comme une nouvelle orientation à partir des mêmes éléments.
Si cette science-fiction très écrite repose toujours sur un principe d’immersion sensorielle, l’aventure linéaire cède la place à une approche beaucoup plus ouverte, comme si les développeurs nous confiaient les clés de leur univers en même temps que la tâche d’y résoudre des problèmes. Inchangée, la conduite de notre petit vaisseau, que certains comparent au snowboard, devrait encore diviser, mais ça vaut la peine de s’accrocher.
Sur PS4/PS5 et Windows, Superbrothers/Pine Scented, environ 30 €.
Roller Drama
Après le ballon rond (Football Drama), c’est au roller derby que les Italiens d’Open Lab Games font subir leur traitement mi-généreux mi-acide avec l’entraînant Roller Drama, qui marie le visual novel (pour les phases narratives, notamment entre les filles de l’équipe) au sport tactique en “temps réel” (qu’on peut, si on préfère se concentrer sur le récit, demander au jeu de simuler tout seul).
Production modeste, Roller Drama regorge de bonnes idées (au hasard : nous annoncer que “ce n’était qu’un rêve” quand on échoue dans une quête et qu’il nous faut recommencer) et séduit d’abord par sa puissance évocatrice. Car le jeu vidéo, c’est toujours au moins autant dans la tête que sur l’écran.
Sur Switch, Windows, iOS et Android, Open Lab Games, de 7 à 15 €. À paraître sur PS4/PS5 et Xbox.
Go! Go! Pogogirl
Le fantôme de Duck Tales plane sur Go! Go! Pogogirl, kawaiierie aux gros pixels et à la musique idéalement criarde, qui greffe l’ambiance de Rainbow Islands sur les tuiles de Sonic the Hedgehog. Car, comme l’Oncle Picsou avec sa canne dans l’adaptation culte des aventures de sa bande, l’héroïne du studio allemand Ohsat Games (alias le seul Andrej Preradovic) chevauche un accessoire monté sur ressorts, en l’occurrence un pogo stick.
En jeu de plateforme, voilà sans doute l’au-delà de Mario : le rebond, soit le saut (potentiellement) sans fin. Mais ce dernier compte plusieurs variantes, car l’affaire ne consiste pas à se laisser porter, mais à dompter sa monture en orientant ou en accroissant le mouvement à travers ses niveaux en 2D classiques mais charmants. Pour vérifier si parfois, à l’intérieur, on ne serait pas une petite fille sur son bâton sauteur. (Si.)
Sur Switch, PS4/PS5, Xbox et Windows, Ohsat Games/Ratalaika Games, environ 5 €.
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