La révélation Parcels, la confirmation Dedienne, le retour de la variète, des nouvelles de Polnareff et le dab encore et toujours
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ogba a dabbé. Hillary Clinton a dabbé. Votre petit cousin dabbe dès que vous le voyez. Ivre, vous-même dabbez. Pour ceux qui seraient tombés dans une faille spatio-temporelle et ignoreraient encore ce qu’est le dab, il s’agit d’un geste consistant à faire comme si l’on sentait son aisselle tout en tendant ses bras dans la direction opposée. Pas clair ? Tapez “dab” dans Google.
Passons sur l’historique embrumé du dab, né dans les tréfonds de la scène trap d’Atlanta, pour se concentrer sur sa signification. Comment expliquer la viralité de ce geste pourtant ridiculement abstrait (comparé au twerk ou au majeur levé) ? Par la recherche du cool. Popularisé par les rappeurs, puis les footballeurs, le dab offre une street cred bienvenue.
Le voici donc repris par tous les moins de 18 ans. Or, le moins de 18 ans étant cool (pour beaucoup de raisons ayant trait à l’insouciance, le premier degré, la passion et la rébellion), il fait bon le copier. Dabber, c’est montrer qu’on sait ce qu’est le dab, et peu importe ce que le dab, lui, signifie (l’expression d’une victoire ? d’une jouissance ? d’un ego ?).
Repris par toutes et tous, le dab devient un fil rouge salvateur dans une société morcelée (pour ne pas dire en grosse crise intersidérale). Un trait d’union entre des milieux, des sphères, des mondes n’ayant pas ou peu de choses en commun, voire ignorant totalement l’existence des uns et des autres. Irions-nous jusqu’à dire que le dab est un signe de ralliement à l’espèce humaine, explosant les frontières géographico-sociéto-culturelles ?
Mais oui ! Le dab n’est ni rock ni rap, mais pop, au sens de popular, de populaire, repris à l’infini et tombant dans le mainstream sans en perdre son cool. Un peu comme le Kokomo des Beach Boys, ou le Baby One More Time de Britney Spears. Un truc de génie.
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