Vous l’avez peut-être vu effectuer une “Batista Bomb” à la télévision, ou plus probablement aperçu dans la série de films “Les Gardiens de la Galaxie”. Plus récemment, Dave Bautista était à l’affiche de “Glass Onion” et “Dune”. Il sera bientôt à l’affiche du prochain film de M. Night Shyamalan et de retour chez Denis Villeneuve. 2023 sera définitivement l’année Bautista ou ne sera pas.
Derrière sa carrure et ses airs d’acteur trop rapidement redirigé vers des films bourrins, Dave Bautista tisse tranquillement, sûrement, une carrière cohérente et de plus en plus intéressante. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il n’a pas volé sa place, tout comme il a attendu patiemment pour y parvenir.
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Du catch au cinéma
Dernier arrivé dans la lignée des catcheurs reconvertis en stars de cinéma, Dave Bautista s’est construit au fil des ans et des comparaisons. Tout d’abord, c’est contre John Cena qu’il se bat (littéralement) : sur le ring dans un premier temps, mais sur la scène médiatique ensuite. Variety rapporte les propos de Bautista, et la concurrence à laquelle il a dû faire face lorsqu’ils étaient deux stars dans le monde du sport. Il explique que des deux têtes d’affiche de la WWE (World Wrestling Entertainment), c’était John Cena qui était “utilisé dans des films, des publicités et des magazines”, alors que lui n’était “que la tête d’affiche des spectacles”.
Dans un long portrait signé GQ, l’artiste explique son passage (compliqué) au cinéma. Il quitte le ring en 2010, lassé d’évoluer dans l’ombre de John Cena, avant de goûter à une période creuse. Il perd tout (argent, maison, voiture), et recommence à Los Angeles. Il est déjà pointilleux et n’accepte pas tout ce qui lui tombe, il (pré)voit sur le long terme.
Au cours de la première moitié des années 2010, un acteur explose : Dwayne Johnson, aka The Rock. Fée malgré lui sort en 2010, puis arrivent ses rôles dans Fast and Furious 5 (en 2011), G.I. Joe (en 2013) et le catastrophique film catastrophe San Andreas, en 2015. Si c’est une bonne nouvelle pour les catcheurs, Bautista affirme n’avoir jamais voulu “être le nouveau The Rock”.
Un succès populaire, puis critique
S’il apparaît en 2013 dans Riddick aux côtés de Vin Diesel, la chance toque définitivement à sa porte en 2014 avec son rôle de Drax dans Les Gardiens de la Galaxie. Le genre des super-héroïques achève de le propulser au rang de star, et en 2015, il joue pour Sam Mendes dans 007 Spectre.
Cantonné dans un premier temps à des films gonflés à la testostérone, là n’est pas tant le projet de l’acteur. En témoigne sa carrière à partir de la fin des années 2010 : en parallèle de ses apparitions dans le MCU, il joue dans Blade Runner 2049 (sa première collaboration avec Denis Villeneuve) en 2017, puis dans l’adaptation de Dune par le même réalisateur, avant d’atterrir chez Rian Johnson dans Glass Onion, sorti tout récemment.
“Je veux juste être un putain de bon acteur”
Marvel et Netflix l’ayant durablement exposé médiatiquement, Dave Bautista peut envisager sereinement l’avenir. Il sera cette année à l’affiche de la suite de Dune, prévue pour novembre 2023, mais aussi attendu au tournant dans Knock at the Cabin, le prochain film de M. Night Shyamalan, qu’il promet être “extrêmement spécial”.
En choisissant méticuleusement ses rôles, mais aussi les auteur·trices avec lesquel·les il joue, on comprend mieux pourquoi Dave Bautista cherche à se démarquer de The Rock ou John Cena. Et si sa carrière s’apparentait plutôt à celle d’Arnold Schwarzenegger ? Sans véritablement abandonner les films d’action ou de castagne, tous deux ont en commun d’avoir choisi de tourner avec des réalisateurs de référence (Schwarzenegger collabore avec James Cameron dès 1984 pour Terminator, mais lui sera fidèle par la suite, sans oublier son travail inoubliable avec Paul Verhoeven sur Total Recall).
Bautista disait à GQ vouloir juste devenir “un putain de bon acteur”. Il ajoute que son plus grand désir à l’heure actuelle serait d’avoir le premier rôle d’un nouveau film avec Denis Villeneuve. Un futur binôme à ajouter dans la lignée des Scorsese/De Niro, Cameron/Schwarzenegger et Carpenter/Russel ? Et pourquoi pas ?
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