Une histoire d’amitié à la campagne, une balade nostalgique à Naples et un vieux psychiatre qui part à la retraite : découvrez sans attendre les sorties de la semaine.
Venez voir de Jonás Trueba
Jonás Trueba revient avec Venez voir à une forme beaucoup plus resserrée (une heure), tout en gardant la chaleur hédoniste, mêlée de questionnement sur la condition humaine, qui fait la sève de son cinéma. Ici, plus que jamais, ce cinéma se pare d’un double fond. Sous ses airs ensoleillés et légers, Venez voir s’interroge, par le biais d’un va-et-vient entre un couple à la ville et l’autre à la campagne, sur ce qui constitue une existence.
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Lire la critique de Ludovic Béot
Professeur Yamamoto part à la retraite de Kazuhiro Sôda
Le film est scindé en deux parties qui se rejoignent vers une même vulnérabilité : celle du du soin des maladies mentales, prodigué par un personnage d’une douceur précieuse
Lire la critique d’Arnaud Hallet
Nostalgia de Mario Martone
Il y a dans le film quelques scènes vraiment belles, comme lorsque Felice baigne sa mère, renversant leur rapport de soin et la renvoyant à son tour en enfance. Et pourtant, on s’ennuie un peu. À force d’être allusif et d’amasser les madeleines de Proust, la mise en scène en devient lassante. Le portrait impressionniste de la ville et de l’enfance de Felice se cantonne à une élégante caresse qui reste en surface.
Lire la critique de Bruno Deruisseau
Les Survivants de Guillaume Renusson
Le film dilue totalement ce sujet dans une narration saturée de pesanteurs psychologisantes et symboliques sur son personnage principal (sauver une vie pour faire le deuil de sa femme qu’il n’a pas pu sauver). Plutôt que de filmer sérieusement l’hostilité de la nature, le récit choisit alors pour obstacle une horde de fachos italiens de Génération Identitaire qu’il évide de toute complexité.
Lire la critique de Ludovic Béot
Tirailleurs de Mathieu Vadepied
Bien sûr, les sirènes du war movie consensuel et TF1-compatible ne tardent pas à sonner, et le film se clôt par une apothéose honorifique de son personnage presque contre-productive. Mais quelque chose s’est joué ici, qui est bel et bien du cinéma : une volonté d’épouser par la forme des rapports d’incompréhension mutuelle assez subtils, une vue hypersubjective des événements (Le Fils de Saul, parfois) débarrassée de certains tropes de représentation édifiants et patauds de la guerre.
Lire la critique de Théo Ribeton
Radio Metronom d’Alexandre Belc
Comme chez Cristi Puiu, Cristian Mungiu ou Corneliu Porumboiu, le cadrage resserré sur les visages capture la révolte en train de naître à l’intérieur de ses personnages. Un héritage dont la mise en en scène peine quelque fois à s’affranchir. C’est pourtant dans la douceur du regard qu’il porte sur ces adolescent·es que le film parvient à tracer sa propre voie.
Lire la critique de Ludovic Béot
16 ans de Philippe Lioret
C’est bien là le paradoxe d’un film qui voudrait à la manière de ses personnages questionner les systèmes de représentations habituels et même s’en affranchir, mais en reproduit les schémas usés (l’orgueil et la violence des hommes, la discrétion des femmes) avec en excuse de légitimation cette forme de réserve sophistiquée qui voudrait nous faire croire à la nuance, cette délicatesse abusive qui se confond ici avec une neutralité de regard.
Lire la critique de Marilou Duponchel
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