La semaine dernière, le CNC dévoilait les nouvelles mesures phares de sa réforme du classement art et essai. Voici, en quelques points, les changements les plus marquants.
Le 7 avril dernier à Paris, la présidente du CNC, Frédérique Bredin détaillait le lancement d’une mission de simplification et de modernisation du classement art et essai pour une mise en œuvre en 2018. Crée en 1955, ce classement a pour objectif de soutenir les salles de cinéma qui exposent une proportion conséquente de films recommandés art et essai et qui soutiennent ces films possédant une visibilité restreinte. « Il était important de donner un nouvel élan à l’art et essai par une réforme visant à simplifier, moderniser et renforcer considérablement le soutien aux salles classées« , résume Frédérique Bredin.
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Récompenser la prise de risque
Tout d’abord, le CNC a décidé de revaloriser les seuils de planchers destinés aux salles art et essai. Ces planchers d’éligibilité seront recalculés en fonction de la part des séances des œuvres recommandées art et essai dans l’ensemble des séances. Ainsi un cinéma devra diffuser davantage de films d’art et essai pour bénéficier d’un soutien économique. L’objectif étant selon Xavier Lardoux, le directeur du cinéma du CNC dans un entretien accordé au Film Français « d’inciter ces salles, qui bénéficient parfois d’un classement avec moins de 12% de séances art et essai annuelles, à rendre leur programmation plus exigeante. » La seconde mesure consiste faire bénéficier les cinémas de « petites tailles » (un à trois écrans) d’un soutien supplémentaire. Mais aussi de valoriser financièrement les trois labels Jeune Public, Patrimoine/Répertoire et Recherche et Découverte et de mettre en place un bonus proportionnel à la subvention art et essai selon le nombre de labels obtenus. Le label Recherche et Découverte étant consacré aux films les plus exigeants et les plus « à risques »
« La mesure financière qui permettra d’injecter 500 000 € en direction des établissements programmant des films labellisés Recherche et découverte sortis sur moins de 80 copies. Pour nous, c’est l’essence même de l’art et essai. Ce sont ces salles-là qu’il faut encourager. » précise Xavier Lardoux
Pour accompagner l’ensemble de la réforme, le CNC souhaite aussi augmenter l’enveloppe globale art et essai de 1,5 M€, passant de 15 M€ à 16,5 M€.
Une meilleure communication
Enfin, un renforcement de la communication sur la marque art et essai va être opéré grâce notamment à un teaser réalisé par Michel Gondry afin « d’informer les spectateurs du classement de la salle dans laquelle ils se trouvent. Ce film, très court et rythmé, sera diffusé à partir de cet été dans les cinémas classés, avec, là aussi, la volonté de valoriser le travail des exploitants du réseau art et essai. »
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