Un live inégal, à l’image du groupe, mêlant psychédélisme enivrant et pop à l’esthétique douteuse.
Primal Scream fait partie de ces groupes qui ont marqué toute une génération sans jamais être reconnus à leur juste valeur. Entre tubes géniaux, annonciateurs ou rock FM démodé, on n’a parfois jamais su sur quel pied danser. Il était donc temps d’immortaliser un live, histoire de rendre compte de leur force scénique. C’est dans l’Hammersmith Apollo londonien, en 2006, que l’on retrouve avec excitation Bobby Gillespie et ses musiciens, alternant dans la sauvagerie douce nouveaux morceaux et tubes plus anciens.
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Primal Scream donne ici une leçon de conduite à ceux qui pensaient encore à s’aventurer sur le chemin boueux du rock : pas de fioritures ni de moue boudeuse mais un vrai groupe, tendu et impliqué. Les sessions de jam funky de Robert “Throb” Young et Gary “Mani” Mounfield, accompagnés des voix soul de leurs choristes, apportent la chaleur d’un blues psychédélique que l’on pensait perdu à jamais. La première moitié du live est pourtant molle, le chanteur a l’air ailleurs et il faudra attendre que la transe hypnotique de Swastika Eyes réveille les troupes. S’ensuit une très belle version funky de Rocks, le titre Damaged, émouvant à souhait, l’excellent Moving on up et pour clôturer le bal, une reprise obligatoire du Kick out the Jams des MC5.
Pour ce qui est des bonus, rien de révolutionnaire, si ce n’est le bonheur procuré par le visionnage de treize clips du groupe, retraçant leur passage plus ou moins glorieux à travers les époques et les hypes. Le clip acide aux couleurs saturées de Come Together, l’époque disco-glam de Rocks, ou encore la ringardise techno androïde de Miss Lucifer apportent le témoignage encore vivant de tout un pan de la culture anglo-saxonne des années 80 à aujourd’hui.
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