Rubrique hebdomadaire des spectacles à ne pas manquer du 10 au 16 avril.
Au théâtre du Rond-Point reprise de l’impayable Biopigs de Sophie Perez et Xavier Boussiron du 11 au 23 avril. Comme l’affirment ses concepteurs, « Tout le monde le sait depuis longtemps, le meilleur moment au théâtre, c’est la fin. Dans Biopigs on assiste à un déferlement de fins ».
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De Clôture de l’amour de Pascal Rambert à Dans la solitude des champs de coton de Bernard-Marie Koltès par Chéreau et Greggory, ce digest des derniers instants des mises en scène phares de notre répertoire contemporain devient un jeu de massacre drolatique aboutissant invariablement à des tonnerres d’applaudissements. Sophie Lenoir, Marlène Saldana, Stéphane Roger et la danseuse chinoise Erge Yu incarnent tous les rôles pour transformer en cauchemar de rires cette mise en abyme de nos meilleurs souvenirs de danse et de théâtre.
Cette entrée en matière s’avère la bande annonce idéale d’une épique séance de thérapie de groupe réunissant Sammy Davis Jr., Peggy Guggenheim et Louis II de Bavière. C’est un monstre droit sorti d’un manga qui crache de la bile noire et joue au psy face au trio de stars. Le surréalisme n’est pas mort surtout quand on le découpe ainsi en fines tranches pour en rire dans Biopigs en version jambon beurre.
Au TNBA de Bordeaux, du 10 au 14 avril, Baptiste Amann présente Des Territoires (Nous sifflerons la Marseillaise). Une pièce où l’auteur et metteur en scène se propose de questionner l’héritage des philosophes des Lumières dans la France d’aujourd’hui. Comme un cadavre dans le placard, les quatre frères de cette famille viennent de déterrer les restes de Condorcet (1743-1794) entre les parterres de fleurs de leur jardin. Celui qui a dit « Soit tous les hommes ont des droits, soit aucun n’en a… » joue au fantôme bienveillant alors que la fratrie se déchire depuis la mort de leurs parents.
Au Théâtre du Vieux-Colombier du 5 avril au 7 mai, Eric Ruf met en scène Bajazet de Jean Racine. La pièce se passe derrière les murs clos d’un gynécée. « Le lieu du fantasme le plus absolu pour Eric Ruf. Dans cet antre de l’intime, parfait opposé d’une caisse de résonance, l’homme ne pénètre que par effraction ou par stratagème. Un univers où, plus qu’ailleurs, l’homme est l’étrange étranger de la femme et inversement ». Une histoire de pouvoir, d’amour et de mort où Bajazet (qui pourrait prétendre au trône) se trouve au cœur d’intrigues qui le dépasse et font de lui un parfait bouc émissaire. L’occasion de retrouver Laurent Natrella dans le rôle de Bajazet entouré par la troupe de ses camarades du Français.
Au Centre Culturel de La Ricamarie, on découvre le 14 avril, S’il se passe quelque chose, le premier spectacle en solo de Vincent Dedienne.
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Le mieux étant l’ennemi du bien, Vincent Dedienne choisit de faire ses premiers pas les plateaux sur le thème de l’auto célébration. A 29 ans, il peut déjà retracer son parcours atypique avec humour et dérision sans oublier de rendre hommage à l’absurde dans une série de sketchs très imaginatifs.
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