Dans le cadre du projet pluriculturel “Saint Laurent Rive Droite”, la maison de mode accompagne les nouvelles vagues musicales. De la pop rêveuse et vintage de Kids Return, en passant par les sons hybrides et allumés d’Ascendant Vierge, et l’électropop du collectif KLON, une nouvelle vague d’artistes aux styles multiples se dessine.
Fin novembre, Adrien Rozé et Clément Savoye, duo composant le groupe Kids Return, entonnaient les premières notes de Lost In Los Angeles devant un lit de toits parisiens, dans le cadre des série Live sessions – programme musical initié en 2021 par la maison Saint Laurent. L’objectif ? Offrir de la visibilité aux jeunes talents musicaux à travers des sessions révélées en digital.
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Quelques semaines plus tôt, c’est un tout autre univers, tout aussi niche, qui se déployait sur la même scène : cheveux nattés formant des courbes surréalistes, épaisses boucles d’oreilles en cœur et paupières colorées rose bonbon, Mathilde Fernandez et sa voix lyrique, transportaient l’auditeur dans des univers futuristes oniriques. Fusionnant avec le DJ Paul Seul à travers Ascendant Vierge, elle reprenait les titres phares du duo – tel que Influenceur.
Avant eux, KLON et leur pop hallucinogène teintée de notes mélancoliques, ou encore la Franco-coréenne Spill Tab, se succédaient dans des lives énergiques enregistrés et produits par Saint Laurent. Un moyen d’étendre et rendre visible les univers de chaque artiste. Articulés les uns aux autres, les lives, au nombre de cinq pour 2022, illustrent la variété des nationalités et style musicaux qui s’hybrident au cœur de la capitale.
Saint Laurent, au cœur de la vie culturelle
La liaison entre la maison de mode parisienne et les créatif·ves n’est pas surprenante : historiquement, Yves Saint Laurent s’associe simultanément aux mondes de l’art et aux cultures juvéniles underground. Si le couturier mariait, dans ses collections, codes des blousons noirs et hommages aux peintres français – de Picasso à Matisse -, c’est tout en baignant dans les scènes créatives pointues des années 1970, pensons au Studio 54, la mythique discothèque new-yorkaise.
Anthony Vaccarello compose avec l’air de son époque. En charge de la direction artistique depuis 2016, il déploie une vision de la mode au confluent des arts classiques et populaires et n’hésite pas à transformer la maison en carrefour créatif, comme en témoigne le projet Saint Laurent Rive Droite. Pensé comme une destination culturelle, ce programme articule expositions de design, photographies, peintures mais aussi bibliothèque de livres rares, et objets exclusifs. Dernièrement, la maison rééditait l’ouvrage Sex de Madonna, symbole culturel d’une politique pop pro-sexe, paru initialement en 1992.
En s’axant sur les lives, la maison réaffirme et consolide l’histoire des liens entre mode et musique. Les musicien·nes occupent un rôle central dans la formation et diffusion des styles, n’hésitant pas à jouer avec les carcans et normes de genre, tandis que les couturier·es ne cessent d’accompagner les artistes dans la composition de leur persona.
Saint Laurent au tempo Vaccarello
Lancée en 2019, l’offre Live sessions est éclectique, digne d’un festival de pointe. Les prémisses se devinent dès 2016, date d’arrivée d’Anthony Vaccarello. Pour imaginer le son accompagnant son premier show, il s’alliait alors au producteur français SebastiAn, à la techno mâtinée de multiples expérimentations. Depuis, il compose la musique des défilés, s’amusant à fusionner son univers à celui des nouvelles collections.
Pour la 10e édition clôturant l’année 2022, Kids Return affirme son titre d’héritier de la French touch, et livre quatre titres lumineux, combinant des codes vestimentaires rock de décennies plurielles. La scène indé n’est pas morte, et Saint Laurent dévoilera prochainement la suite de l’histoire à travers le programme live sessions 2023.
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