À l’approche des fêtes de fin d’année et pour vous aider dans votre choix de cadeaux, on vous a concocté une sélection de nos essais féministes favoris. À offrir sans modération à votre entourage!
Vénère, de Taous Merakchi, Éd. Flammarion
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Dans cet essai autobiographique teinté d’une rage absolument jouissive, Taous Merakchi, que certain·es connaissent davantage sous son pseudonyme Jack Parker, s’intéresse à la colère, cette émotion encore si souvent refusée aux femmes. Ce texte, brut, impertinent et brillant, est autant “une déclaration de guerre qu’une lettre d’amour”. La première s’adresse au patriarcat et la seconde, aux femmes. Un livre jubilatoire à offrir à toutes celles qui, comme Taous Merakchi, en ont assez d’être harcelées dans la rue, n’en peuvent plus d’être désolées, de dire “non” et de ne pas être entendues ou bien de devoir constamment “faire attention”.
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Vieille Fille, de Marie Kock, Éd. La Découverte
Dans cet essai mêlant expérience personnelle et enquête, Marie Kock s’attaque à la figure stéréotypée et profondément sexiste de la “vieille fille”, celle qui ne se marie pas, n’a pas d’enfant et que la société imagine triste et aigrie. Sans prosélytisme, la journaliste et autrice entreprend sa réhabilitation et encourage ses lecteur·rices à envisager d’autres chemins que celui du couple et de la parentalité, ni plus ni moins enviables, mais différents et tout aussi joyeux.
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Rivales, Marie-Aldine Girard, Éd. Flammarion
Au départ, Marie-Aldine Girard voulait écrire sur la sororité. Et puis, elle a changé d’avis après avoir entendu plusieurs personnes lui répéter cette phrase: “Il n’y a rien de pire que les femmes entre elles.” La journaliste décide alors de consacrer son ouvrage à la rivalité féminine pour décortiquer son origine et ses conséquences sur la vie des femmes. Elle donne également des pistes pour sortir de cette compétition malsaine qui profite avant tout au patriarcat.
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Comment devenir lesbienne en 10 étapes, Louise Morel, Éd. Hors d’Atteinte
C’est un essai brillant et joyeux au titre provocateur dans lequel l’autrice raconte son parcours d’“hétéra” devenue lesbienne à presque 30 ans. Louise Morel défend l’idée du choix de son orientation sexuelle, invoque le droit au changement et invite toutes les femmes à questionner leur hétérosexualité tout en leur livrant des conseils concrets sur l’entrée en lesbianisme avec un prosélytisme décomplexé.
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Journal intime d’une féministe (noire), Axelle Jah Njiké, Éd. Au Diable Vauvert
Dans ce premier récit autobiographique poignant et jubilatoire, l’autrice et militante féministe franco-camerounaise Axelle Jah Njiké, à qui l’on doit aussi les excellents podcasts Me, My Sexe and I et La Fille sur le canapé, revient sur son vécu d’Afropéenne, les violences sexuelles et éducatives subies durant l’enfance, et sa découverte de la sexualité et du plaisir à travers la littérature érotique et la masturbation. C’est un récit très personnel, qui n’en est pas moins profondément universel, que signe ici celle qui vient d’être nommée cette année Chevalière -oui, on a eu envie de féminiser le terme- de l’ordre des Arts et des lettres.
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On ne naît pas mec, de Daisy Letourneur, Éd. Zones
Avant d’écrire ce brillant essai sur les masculinités, Daisy Letourneur nous sortait de l’obscurité et de l’ignorance à coups de billets de blog sur la Mecxpliqueuse. Il nous est dorénavant possible (merci aux Éditions Zones!) de profiter de ses analyses et de son regard essentiels sur 224 pages. L’autrice y met en perspective, et avec beaucoup d’humour, les questions qui touchent aux masculinités. Qu’est-ce que ça veut dire être “un vrai mec”, et d’où vient ce concept viriliste? Pourquoi les hommes s’entourent-ils d’hommes? Elle dissèque le concept du “nice guy”, la question de la violence masculine… Bref, un “petit traité” qui a tout d’un grand!
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Petit éloge des anti-héroïnes de séries, d’Anaïs Bordages et Marie Telling, Éd. Les Pérégrines
Anaïs Bordages et Marie Telling forment le duo derrière le très drôle podcast A.M.I.E.S. 66 épisodes plus tard, les deux journalistes publient un essai entièrement dévolu aux personnages féminins et plus précisément aux anti-héroïnes (Daenerys Targaryen, mais aussi Monica Geller, Hannah Horvath ou encore Laura Palmer). Dans un texte subtil et imaginé, bourré de références, elles parviennent à la fois à nous expliquer comment ces personnages sont issus d’un imaginaire misogyne, mais aussi comment, en s’en libérant, elles ont créé de nouveaux récits, et de nouvelles perspectives pour les spectatrices qui ne se reconnaissaient pas dans les narrations.
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Futur·es, Lauren Bastide, Éd. Allary
Comment imaginer des futurs féministes, cinq ans après #MeToo? Dans Futur·es, son deuxième essai après Présentes (2020), Lauren Bastide reprend les bases et déroule ses propositions: couper court aux faux débats (sur le genre, par exemple), prendre soin de la terre et des autres ou rendre possibles les réconciliations, telles sont les pistes que la journaliste et autrice emprunte, avec courage et pédagogie, tout au long de cet essai limpide et déterminé. Le livre parfait pour reprendre son souffle et mieux repartir en 2023.
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La Culture de l’inceste, sous la direction d’Iris Brey et Juliet Drouar, Éd. Seuil
Si vous pensez que glisser un livre sur l’inceste au pied du sapin a quelque chose d’incongru, il est urgent que vous lisiez celui-ci. En réunissant différents textes signés Wendy Delorme, Dorothée Dussy, Sokhna Fall, Ovidie ou Tal Piterbraut-Merx, et en prenant il et elle-mêmes la parole sur le sujet de l’inceste, Juliet Drouar et Iris Brey ont voulu briser le silence, ce complice de toujours d’un fléau qui continue de faire des milliers de victimes (rappelons qu’en France, une personne sur dix en est victime). Avec des réflexions pointues mais accessibles ainsi qu’une radiographie de la pop culture, ce livre montre aussi, comme l’indique son titre, comment l’inceste fait système dans notre pays. À poser en plein de milieu de la table entre la bûche et le fromage.
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Des Paillettes sur le compost, Myriam Bahaffou, Éd. Le Passager clandestin
Les écoféministes aussi vont chez l’esthéticienne et, lorsqu’elles sont philosophes et militantes comme Myriam Bahaffou, elles réfléchissent sur la question. C’est pour mieux réconcilier nos antagonismes, mais aussi pour remettre de la radicalité dans le terme “écoféminisme”, que l’autrice a eu envie d’écrire ce livre. Résultat, un ouvrage intellectuellement nourri mais construit autour de problématiques accessibles, pour ne plus que les écoféminismes restent préemptés, en 2022, par les femmes blanches, cisgenres et bourgeoises, et pour que la multitude s’en empare. Parfait pour conclure un dîner de Noël vegan.
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