Batteur et cofondateur de la formation culte The Clean, le musicien de Dunedin est décédé, dans des circonstances pour l’instant inconnues, à l’âge de 65 ans.
Aux côtés de son frère David et du bassiste Robert Scott, Hamish Kilgour avait cofondé le trio indie-rock néo-zélandais The Clean, fleuron de l’écurie Flying Nun Records et l’un des représentants les plus connus du Dunedin Sound, courant musical inspiré du punk rock apparu à la fin des années 1970. Porté disparu depuis le 27 novembre dernier, le batteur a été retrouvé mort par la police de Christchurch. Les causes de son décès sont pour l’instant inconnues. Il avait 65 ans.
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Dans un message partagé avec les médias anglo-saxons, le label actuel de The Clean, Merge Records, rend hommage au musicien :
“En tant que membre fondateur de The Clean, avec son frère David et Robert Scott, Hamish a produit l’une des œuvres les plus importantes et les plus intemporelles de la musique rock. En tant que batteur, Hamish avait un style propulsif immédiatement reconnaissable et une puissance discrète ; regarder Hamish jouer procurait une joie immense. Hamish était l’un des musiciens les plus colorés et les plus créatifs avec qui nous avons eu la chance de travailler, à la fois en tant que chanteur, guitariste et auteur-compositeur avec le groupe qu’il a fondé avec Lisa Siegel, The Mad Scene et, bien sûr, avec The Clean. Hamish était également un artiste visuel accompli, et ses dessins fantastiques ornent de nombreuses pochettes de disques.”
The Clean, Mad Scene et compagnie
Le premier album de The Clean, Vehicle, sort en 1989, mais le groupe vivote depuis la fin des années 1970, époque durant laquelle Hamish, son frangin David et Robert Scott (également membre de The Bats, autre formation essentielle de l’époque, avec The Verlaines ou les Chills) décident de prendre le meilleur du punk (l’approche DIY, le minimalisme) et du génie mélodique des Buzzcocks pour monter ce trio qui aura une influence déterminante sur l’indie rock américain ( Pavement, Guided By Voices) et le rock indépendant tout court.
En 1981, The Clean met en boîte le hit Tally Ho! (les fans de When It Started, des Strokes, apprécieront), tourne un peu et publie une première compil’ lo-fi as fuck (Odditties, en 1983), puis Compilation, en 1986, rassemblant vieilleries, extraits des deux premiers EPs et captation live du groupe. Comme une sorte de best of avant même d’avoir sorti un album. Après Vehicle (1990) suivront Modern Rock (1994) puis Unknown Country (1996) et, en 2001, Gateway, avec la participation, entre autres, de Georgia Hubley et Ira Kaplan de Yo La Tengo. Déjà distribué en Europe par Rough Trade et Virgin, The Clean devient un groupe Merge Records, label américain qui sortira en 2009 le tout dernier format long du trio, Mister Pop.
Le pote Hamish Kilgour, de son côté, a eu le temps en parallèle de monter au mitan des années 1980 The Great Unwashed avec son frangin, formation ad hoc à l’influence pop et psychédélique, ainsi que The Mad Scene, une fois établi à New York au début des années 1990, avec sa femme Lisa Siegel. Dans le courant des années 2010, Hamish la jouera solo, sortant coup sur coup All of It and Nothing (2014), Finklestein (2018) et Franklestein (2019), chez Ba Da Bing! Records, trois disques dans une veine folk expérimentale, avec quelques accointances jazz.
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