L’auteur tchèque, naturalisé français en 1981, est mort ce 11 juillet d’une longue maladie. Il aura marqué le monde de la littérature avec “L’Insoutenable légèreté de l’être”, “Risibles amours” et “La Plaisanterie”.
C’est une lourde perte pour la littérature, Milan Kundera est décédé ce mardi 11 juillet. “Malheureusement, je peux vous confirmer que M. Milan Kundera est décédé hier (mardi) à la suite d’une longue maladie”, a indiqué à l’AFP Anna Mrazova, porte-parole de la Milan Kundera Library,
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Auteur dissident en Tchécoslovaquie communiste (Tchéquie depuis 1993), le romancier émigre en France en 1975 en raison de la situation politique particulièrement tendue de son pays natal, envers laquelle il n’hésite pas à proposer une critique virulente. Il est finalement naturalisé français en 1981. Il n’a retrouvé la nationalité tchèque qu’en 2019.
Une œuvre engagée et reconnue
Ainsi, Milan Kundera écrit ses premières œuvres dans sa langue natale, le tchèque, parmi lesquelles La Plaisanterie (son premier roman, 1967) ou Risibles amours (1969), incarnations puissantes des espoirs de liberté naissant lors du Printemps de Prague, auquel il participe activement. À partir de 1993, l’auteur écrit exclusivement en français, avec L’Identité, L’ignorance ou encore La Fête de l’insignifiance, son dernier roman (2013). Son chef-d’œuvre, L’Insoutenable légèreté de l’être (1984) a été adapté par Philip Kaufman avec au casting Daniel Day-Lewis, Juliette Binoche et Lena Olin. Il avait notamment interdit la traduction en tchèque des livres qu’il avait écrits en français.
Milan Kundera voit son œuvre reconnue dès 1973, lorsqu’il reçoit le prix Médicis étranger pour La Vie est ailleurs. En 2001, il reçoit le grand prix de littérature de l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre. La portée humaniste est également reconnue, avec le prix Jerusalem en 1985 et le prix mondial Cino del Duca en 2009. Enfin, il fait son entrée à la prestigieuse bibliothèque de la Pléiade en 2011.
{"type":"Banniere-Basse"}