L’acteur et musicien texan trace toujours sa route de compositeur déjanté sur “Gadzooks Vol.2”, un troisième album dément.
Certaines icônes des sixties ont su montrer la voie. À la fin des années 1960, l’heure était venue de se tourner vers les racines du rock’n’roll pour se défaire des oripeaux psychédéliques et refermer une parenthèse enchantée sur le point d’être passée de mode.
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Il suffit de retomber sur The Rock’n’Roll Circus, show télévisé organisé à l’initiative des Rolling Stones un soir de décembre 1968, et observer un John Lennon tout de jean vêtu tonitruer sur Yer Blues pour comprendre que Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band et autres extravagances à la Magical Mystery Tour venaient d’être balayées d’un revers de la main.
Du blues et des guitares généreuses
Avec l’idée de réorienter à son tour ses compositions déjantées, Caleb Landry Jones, acteur récompensé à Cannes (prix d’interprétation masculine en 2021) doublé d’un musicien non moins talentueux, semble avoir épousé cette vieille profession de foi.
Après The Mother Stone (2020), chef-d’œuvre burlesque et psychédélique au possible, puis Gadzooks Vol.1 (2021), aux inflexions pop plus immédiates, le Texan convoque à présent autant les Stones période Mick Taylor que le Pink Floyd des 70’s (Croc Killers 2), le White Album des Beatles que Black Sabbath (Jeepers, Slink on Fido), et Kurt Cobain (l’ouverture de The Shanty Shine) afin de s’emparer au mieux de l’ambiance grisante des honky tonks, du blues et des guitares généreuses.
Mais que les amateur·trices des fantaisies musicales et arrangements baroques du gaillard se rassurent, Caleb Landry Jones n’a rien perdu de son esprit frappeur. Il opère désormais dans la brume électrique.
Gadzooks Vol.2 (Sacred Bones Records/Modulor). Sorti depuis le 4 novembre.
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