“Si vous pouvez voter aujourd’hui, c’est parce que des femmes avant vous ont désobéi”, a lancé la militante écologiste à la députée Renaissance des Hauts-de-Seine.
La séquence a eu lieu sur le plateau de C ce soir sur France 5, le 1er novembre. Alors que les invité·es de Karim Rissouli échangent autour de la question “Climat : l’écologie doit-elle être radicale ?” et sur les différents modes d’actions militantes autour du projet de “méga-bassines” de Sainte-Soline (Deux-Sèvres), la militante pour la justice sociale et l’écologie Camille Étienne s’est permise de faire un rappel nécessaire sur l’histoire des luttes sociales.
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De la nécessité de désobéir
Tout commence par une intervention de la députée macroniste Maud Bregeon au sujet des actions des collectifs mobilisés à Sainte-Soline : “Je ne me sens pas moins écolo que les personnes présentes à ce rassemblement. Or j’estime que j’ai des façons très différentes de mener ce combat, par la loi, par le parlement, par les urnes, par la voie démocratique et certainement pas en enfreignant la loi.”
Face à la députée Renaissance, Camille Étienne oppose cet argument : les avancées sociales ne sont parfois possibles que grâce à des actions militantes qui ont lieu en dehors du cadre de la loi. Elle prend alors pour exemple le droit de vote des femmes, conquis parce que des militantes n’ont pas respecté les lois alors en place. “Si vous pouvez voter en tant que femme, c’est parce que des femmes avant vous ont désobéi”, a ainsi répondu l’activiste.
L’histoire des Suffragettes
C’est le cas par exemple du Syndicat social et politique des femmes (Women’s Social and Political Union), fondé au Royaume-Uni par Emmeline Pankhurst, qui opte pour des actions violentes et illégales comme des incendies volontaires, des jets d’objets ou des grèves de la faim. C’est par leur mobilisation qu’elles obtiennent le droit de vote le 7 février 1918 (26 ans avant les Françaises).
Elle conclut : “Toutes les victoires civiles, tous les droits qu’on a obtenus, en tant que femmes notamment, on les doit aussi à la collaboration étroite entre une branche plus modérée et ce qu’on appelle la théorie d’un flanc radical. Ce flanc radical, il est nécessaire.[…] Il y a une différence entre ce qui est légal et ce qui est légitime. […] Ce qui doit guider l’action publique, c’est la justice, pas uniquement la légalité.” Mic drop.
Pour regarder la séquence en entier, c’est par ici.
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