Le feuilleton est aussi vieux que leur séparation : les Libertines peuvent-ils se reformer ? Pete Doherty affirme que toute l’ancienne troupe en a envie, mais Barat semble faire de la résistance. Joueront, joueront pas ? Résumé de ces longs mois de je t’aime moi non plus.
Ça ferait plaisir, très plaisir, vraiment plaisir : le retour des Libertines. Si de nombreuses rumeurs circulent depuis déjà pas mal de temps, on a, cette fois, envie d’y croire un peu plus fermement que jamais. Depuis 2004 et leur séparation brutale, qui avait laissé tant de fans éplorés, chacun des membres des Libertines vole de ses propres ailes -sans jamais vraiment s’éloigner de ses anciens camarades. Pete Doherty a créé les Babyshambles, Carl Barat a fondé avec le batteur Gary Powell feu les Dirty Pretty Things et le bassiste John Hassal joue avec le groupe Yeti. Malgré une carrière musicale active depuis plusieurs années, leurs chemins à tous ne cessent de se croiser et s’entrecroiser: à croire qu’ils se tournent autour.
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Cette année, lors de la cérémonie de récompense des NME Awards, un journaliste au NME s’adresse à Barat et Doherty : « Si je vous avais interviewé tous les deux ensemble il y a quelques années, j’aurais interviewé les Libertines« , et Barat du tac au tac avait rétorqué : « Mec, tu as devant toi les Libertines, je ne vois pas de quoi tu parles« . Une déclaration de bon augure, qui pourrait laisser croire à une reformation imminente… s’il n’y avait pas, justement, le conflit Barat VS Doherty à régler.
Rien n’est en effet joué : Carl Barat a quelques étranges exigences, et a déclaré désirer que Pete Doherty aille voir un gourou qui le débarrasserait, pour résumer, d’un mauvais taux d’obscurité. Ces mauvaises ondes de Pete seraient telles que Barat a cette année refusé de reformer les Libertines, malgré les ponts d’or proposé par des festivals anglais. Pete était pourtant emballé : « On nous a offert des sommes ridiculement élevées pour Reading, comme deux millions de livres pour en être la tête d’affiche, ou un million pour un autre festival. J’ai dit : ‘Pourquoi ne pas le faire? Regroupons la vieille troupe !‘ » Mais Carl Barat refuse là encore : il ne veut pas le faire pour de l’argent. Et peut-être n’en a t il pas autant besoin que Doherty, qui dépense sans compter.
Une occasion spéciale les a pourtant, cette année, rapprochés. La vieille troupe s’est reformée pour un concert hommage au tourneur Johnny Sedassy, décédé il y a quelques mois. Pete Doherty , Carl Barat et le batteur Gary Powell ont donné un concert impromptu à la Rythm Factory à Londres, le 16 mai dernier. Grand absent cependant, le bassiste John Hassal, apparemment à l’étranger. Mais après tant d’années, voir Pete et Carl chanter dans le même micro, s’amuser ensemble, comme au bon vieux temps, reprendre leurs vieux tubes avec un plaisir non dissimulé permet d’imaginer une suite plus pérenne. Interviewé sur le show, Barat déclarait évasivement qu’il n’excluait pas un autre concert de ce genre : « L’année prochaine sera une nouvelle année, nous verrons bien ce qui arrivera… »
Oui mais voilà : avant de replonger dans une aventure Dohertiesque potentiellement dangereuse pour ses nerfs, Carl souhaite profiter de sa carrière solo. Il se lance dans une nouvelle aventure musicale avec l’ex-Dirty Pretty Things Anthony Rossomando et le bassiste des Babyshambles, Drew McConnell. Il a donné le 9 juin un concert en Ecosse et joué de nombreux titres des Libertines, ce que Pete Doherty fait souvent aussi – preuve de leur attachement à ses chansons.
Pete, devenu Peter Doherty à la sortie de son nouvel album- Grace/Wastelands, profite de son aventure solitaire, mais clame qu’il pourrait tout à fait la concilier avec les Babyshambles et hypotétiquement les Libertines. Le message est clair : Pete veut revenir et commence a se lasser du Barat-tin. Même Mike Jones des Clash, producteur de Down In Albion des Babyshambles et des deux albums des Libertines, a déclaré, enthousiaste, qu’il travaillerait avec eux sans hésiter si l’occasion se présentait.
Au vu de tous ces événements, et des envies de chacun, une reformation pourrait donc bien être à l’ordre du jour. Dans une interview donnée au NME cette semaine, Doherty affirme que Gary Powell et John Hassall sont partant pour rejouer avec les Libertines. En bref, et encore une fois, il ne manque plus que l’accord définitif de Carl Barrat. Doherty, visiblement sûr de lui, explique qu’ils se reformeront très certainement pour jouer dans des festivals anglais en 2010. Il ne nous reste qu’à le croire et à croiser les doigts.
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