Le folk inquiet et fantomatique d’une fille née pas loin de Twin Peaks.
Tiny Vipers, “les petites vipères”… Les langues de vipère, elles, ont ricané dès que Jesy Fortino a commencé par-dessus le feu de camp, chancelant, de Campfire Resemblance : la ressemblance avec Joanna Newsom ou CocoRosie était paraît-il trop outrancière pour ne pas mériter plumes et goudron.
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Pourtant, de Aron à On this Side, cette illuminée de l’Etat de Washington n’oublie pas que c’est sur ses terres que fut tourné Twin Peaks, et ces chants affolés, autant inquiets qu’affolants, rappellent résolument plus les passages les plus fantomatiques de Julee Cruise que le défilé de mode baba des néo-folkeuses de la ville. Car la rage et les plaies de Jesy Fortino sont trop béantes pour les déguiser avec les dentelles de saison, trop infectées pour les joliesses : il y a du Nico dans ces chants solennels, dans ces psalmodies qui se jouent à mi-chemin de l’enfance et de l’enfer. Petite Vipère, peut-être, mais la morsure peut être profonde.
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